Démon à forme humaine ?

texte mis à jour le 25 avril 2016

C'était le jour de l'anniversaire d'une amie qu'elle avait organisé dans son jardin. Il y avait environ une quarantaine de convives à peut près du même âge, ses parents et quelques enfants. Tout le monde ne se connaissait pas, mais les conversations allaient bon train. Et puis, quelqu'un a parlé du bébé à naître d'une jeune femme qui se tenait à deux mètres de moi. Le couple ignorait encore le sexe de leur enfant ; il voulait se réserver la surprise le jour de sa naissance. Bien que je ne participais pas à cette conversation, mon attention avait été vraisemblablement attiré pour le savoir. Il y avait néanmoins peu de chance que la réponse me parvienne un jour, mais ce n'était pas important. Je dois préciser que cette observation avait plusieurs fois été couronnée de succès. La difficulté se situait dans la façon d'interpréter la perception qui me ferait donner le sexe de l'enfant. En effet, l'information que j'aperçois en premier est catégoriquement celle d'un potentiel qui tend à me faire comprendre le tempérament de l'enfant à naître. Selon moi, il y aurait en effet une différence entre, ce que l'on pourrait appeler, la fibre de l'être, ou dit plus poétiquement, son côté féminin et son côté masculin. Au début, j'observe donc une tendance, qui me paraît tout de même plus importante que le sexe physique en lui-même ; en général, les parents se foutent de cet avis, ce qui les intéresse, c'est de savoir si c'est un mâle ou une femelle. Par conséquent, mon attention doit se concentrer sur un aspect plus physique de la chose, ce qui nécessite une plus grande volonté. S'il m'arrive parfois de me tromper de sexe, les parents constatent d'eux-même assez rapidement que ce que je leurs ait dit dépasse effectivement le sujet fille-garçon conditionné dans nos esprits. Ce jour-là, c'est un peu différent puisque l'on me demande rien. Je parts donc en esprit à la rencontre de cet enfant et ce que je constate immédiatement, c'est que l'énergie de cet enfant est spécifiquement différente de nous. Il est difficile pour moi d'expliquer comment il m'est devenu possible de le savoir. Je peux néanmoins affirmer que ça se situe dans l'énergie de l'enfant, et dans ce cas précis, déjà à un stade embryonnaire. Cette observation ne s'arrête malheureusement pas là. Dans une sorte de communication télépathique qui s'opère avec l'enfant (du moins, c'est ce que je crois sur le moment), je suis subitement informé que l'âme de l'enfant a été remplacé par quelque chose d'autre, qui n'est pas humain, qui ne serait pas une âme (au sens où nous l'employons), mais une sorte entité physique qui occuperait la même fonction. L'information se poursuit visuellement avec des détails assez techniques sur la manière de procéder à l'extraction, la nuit, durant le sommeil, de quelle façon simple est introduit l'entité, jusqu'au soin à effacer la mémoire de la maman pour qu'elle ne se doute de rien. En apprenant cette nouvelle, je suis resté véritablement dubitatif. Aucune perception ne donnait raison à cette découverte pendant que je scannais les enfants qui jouaient autour de nous. Chez les adultes présents ce jour-là, le seul qui pouvait éventuellement le confirmer était le futur père de cet enfant. Mais je ne saurai pas l'interpréter autrement qu'en disant qu'il s'agissait peut être d'une sorte de cohabitation, car cherchant à isoler la signature énergétique de l'entité, il en apparaissait deux, l'une active et l'autre inactive. Mais incapable de dire alors, laquelle des deux était l'entité. Il n'y avait dans le groupe pas d'autres personnes qui manifestait cette particularité. La futur maman était, selon ce point de vue, parfaitement humaine.

 

Édit du 10 mars 2015

Dans une école à proximité, je suis persuadé d'avoir repéré l'un de ces enfants. En apparence, rien ne semble la distinguer des autres enfants, mais quelque chose semble me dire que ce n'est pas visible. J'ai scanné discrètement son énergie, et il n'y a rien qui la distingue d'une autre personne. Il est difficile de savoir ce que je dois chercher au juste. La gamine m'a vu. Mon regard devait être insistant sans doute. Au cours de ce bref instant, il m'a semblé que quelque chose passait par son regard ; et j'ai su immédiatement qu'elle savait. Il n'y a pas eu de contact télépathique, pas d'expression dans le regard, rien, juste une sorte de compréhension intuitive qu'elle savait, et que je savais dorénavant. La mère semble être de la même espèce. Mais je me suis bien gardé de la scanner à son tour. Les adultes semble être des agents dormants ou quelque chose comme ça, mais j'avoue ma totale incompétence à démêler le vrai du faux de cette singulière histoire.

Édit du 25 avril 2016

Bien que je ne sois pas un fan de la doctrine Steinerienne, il arrive quelquefois qu'au hasard d'une recherche sur Internet, je tombe sur l'un de ses écrits qui colle à mon sujet. Coïncidence ou pas, la formule m'était parfaitement étrangère.

« Imaginez ce que les gens diraient s'ils apprenaient que nous disons qu'il y a des gens qui ne sont pas des êtres humains. Néanmoins, ce sont des faits. Notre culture ne serait pas soumise à un tel déclin si l’on pouvait réaliser qu'un certain nombre de gens, dont le comportement est impitoyable, sont devenus quelque chose qui n’est pas humain. Ils sont plutôt des démons à forme humaine. »

Rudolf Steiner, Conseils, réunions avec les professeurs de la première école Waldorf de Stuttgart, Anthroposophique Press, Tome 1, 1919-1921, pp 649-650.