A la force du mental

La maîtrise de la douleur - ou des émotions - par la pensée produit un couple de forces qui, loin de les annihiler, les disperse silencieusement dans le corps. 

Sur la table, elle s'est allongée sur le ventre. En posant mes mains sur ses mollets, je perçois que tous les muscles de son corps sont tendus jusqu'aux épaules. Ceux du bassin en particulier. On discute : elle se détend un peu. Bientôt, la circulation énergétique est meilleure, mais ce n'est pas encore ça. Je sens son attention sur le qui-vive. Pour lui permettre d'atteindre le bien-être, il faudra donc être patient. Quelques minutes passent encore : la détente n'est toujours pas évidente, mais je sens qu'elle cherche à se calmer. À peine 10 minutes se sont écoulées, elle est silencieuse, pourtant je perds progressivement la perception de sa circulation énergétique.

Puis elle se rompt d'un seul coup : le corps physique présente alors une rigidité très étonnante. Je constate que si le corps énergétique est palpable en un fin filet, plus aucune émotion, aucune perception de quoi que ce soit, de ses douleurs en particulier, ne sont facilement décelables. Le problème est déplacé et semble se caractériser par une rigidité comme un drap tendu de toute part : l'activité cérébrale de la jeune femme me semble évidente, sauf que je ne sais pas à quoi elle pense en particulier pour que cela pèse ainsi sur son corps.

"Je me détends en utilisant la technique apprise lors de séances de préparation à l'accouchement", me répond-elle. Doucement, je lui recommande de cesser cette technique, au moins pendant la prochaine heure.

La séance s'est ensuite déroulé un peu mieux, même si par intermittence l'emprise du mental a encore freiné la circulation du fluide énergétique. Ce sont maintenant des automatismes. On a atteint un niveau de détente juste suffisant. Technique imbécile... !

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