KARDEC 459 à 461, 464 et 471

Texte mis à jour le 5 juillet 2014

Texte mis à jour le 24 mars 2016


Influence occulte des Esprits sur nos pensées et sur nos actions.


459. Les Esprits influent-ils sur nos pensées et sur nos actions ?

« Sous ce rapport leur influence est plus grande que vous ne croyez, car bien souvent ce sont eux qui vous dirigent. »


460. Avons-nous des pensées qui nous sont propres, et d’autres qui nous sont suggérées ?

« Votre âme est un Esprit qui pense ; vous n’ignorez pas que plusieurs pensées vous arrivent à la fois sur un même sujet, et souvent bien contraires les unes aux autres ; eh bien ! il y en a toujours de vous et de nous ; c’est ce qui vous met dans l’incertitude, parce que vous avez en vous deux idées qui se combattent. »


461. Comment distinguer les pensées qui nous sont propres de celles qui nous sont suggérées ?

« Lorsqu'une pensée est suggérée, c’est comme une voix qui vous parle. Les pensées propres sont en général celles du premier mouvement. Du reste, il n’y a pas un grand intérêt pour vous dans cette distinction, et il est souvent utile de ne pas le savoir : l’homme agit plus librement ; s’il se décide pour le bien, il le fait plus volontiers ; s’il prend le mauvais chemin, il n’en a que plus de responsabilité. »


464. Comment distinguer si une pensée suggérée vient d’un bon ou d’un mauvais Esprit ?

« Étudiez la chose ; les bons Esprits ne conseillent que le bien ; c’est à vous de distinguer. »


471. Lorsque nous éprouvons un sentiment d’angoisse, d’anxiété indéfinissable ou de satisfaction intérieure sans cause connue, cela tient-il uniquement à une disposition physique ?

« C’est presque toujours un effet des communications que vous avez à votre insu avec les Esprits, ou que vous avez eues avec eux pendant le sommeil. »


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Il est difficile d'attribuer une existence réelle à d'autres pensées que les nôtres parce que nos pensées individuelles ne sont pas souvent analysées en profondeur ; à l'heure actuelle, nous n'imaginons pas ou trop peu la possibilité que leur intégrité puissent être compromise par une intervention extérieure. Ce ne serait pas rationnel ! Il faut sortir des sentiers du conformisme scientifique pour comprendre que cette question est fort ancienne et qu'on a les a déjà identifié par des noms selon leurs origines passant d'une époque à l'autre sans jamais faiblir d'intérêt ; ces sont, les voici : muses, génie, dieux et plantes qui parlent aux hommes, etc. La grosse difficulté sera toujours d'obliger son inspiration à comparaître dans une affaire de mœurs.

Cette pensée n'est pas forcément une voix que l'on entend, mais se situe néanmoins dans le même ordre que celui de la suggestion mentale. Elle sous-entend une réflexion qui se répond l'une à l'autre, en prenant parfois autorité sur elle. L'idée s’insinue brusquement dans son esprit, le plus naturellement du monde et il est bien mal aisé d'avouer qu'elle ne nous appartient pas en propre. Certaines de ces suggestions dictent, par exemple, une marche à suivre en s'ajoutant à notre propre raisonnement. Elles peuvent contrarier une idée, bonne ou une mauvaise; en en proposant une autre bonne si on en cherche une bonne, mauvaise si on veut qu'elle soit plus mauvaise, que l'on aurait tendance ensuite à suivre plutôt aveuglément parce qu'elle s'impose immédiatement comme étant la meilleure (elles ne le sont pas toutes !). Elles posent un questionnement pernicieux en soulevant une problématique auquel on n'avait pas réfléchit, ce qui provoque assurément un trouble dans notre quotidien. Elles se démarquent des pensées en adoptant parfois un style menaçant, en dévoilant hypothétiquement le futur. Carlos Castaneda nommait cette voix « l'émissaire » : « une force impersonnelle que nous changeons en une force très personnelle parce qu’elle a une voix ». Est-ce trop banal que l'on soit l’auteur de ces pensées fulgurantes pour la chercher ailleurs ? Un pensée qui vous confirmerait que « c'est exact », avouez que ce ne serait pas commun.

Il existe des preuves de cette ingérence, qui peut être confirmée par un suivi méthodique de son ressenti. Elle débute systématiquement par l'approche de quelque chose d'encore indéfinissable qui apparaît subitement dans notre environnement, parfois parce qu'on cherche une réponse, mais ce n'est pas toujours le cas. Ce quelque chose a toujours une bonne raison d'apparaître, même si nous n'en avons pas toujours conscience. Ce qui le fait connaître, c'est la réponse qu'il donne en moulant son intention en fonction de nos désirs ; c'est une idée qui vous fait tourner la tête à un moment précis, qui suggère une image, vous dit d'aller quelque part, vous averti d'un danger. Ces présences ne sont pas forcément bonnes, ni catégoriquement mauvaises. On les nomme « ange » le plus souvent, parent décédé, figure dominante, du moins quand ils acceptent de se laisser identifier. Je pense qu'il est préférable de ne pas chercher leur contact, car malheureusement, il y a dans cette intention quelque chose qui en attire d'autres qui ne sont pas du tout fréquentables.

« (...) Dans le cheval de bois, je nous revois assis, nous tous, les chefs d'Argos. Mais, alors tu survins, Hélène ! en cet endroit, quelque dieu t'amenait pour fournir aux Troyens une chance de gloire ; sur tes pas, Déiphobe allait, beau comme un dieu, et, par trois fois, tu fis le tour de la machine ; tu tapais sur le creux, appelant nom par nom les chefs des Danaens, imitant pour chacun la voix de son épouse » 

Odyssée, édition de la Bibliothèque de la Pléiade, 1955.


En acceptant leur présence, et plus important encore, en n'exprimant pas de refus à la présence, nous leur permettons par conséquent, non seulement qu'il nous donne leur avis, mais surtout, nous leurs donnons la possibilité d'agir à leur place. J'ai des raisons de croire que cette ingérence mène la danse dans notre environnement et que l'humanité est soumise depuis très longtemps ; quelques meurtres ritualistes par ci par là ou une bonne guerre bien fratricide par siècle, garantissent une récolte exceptionnelle d'énergie vitale, suffisante pour alimenter ces créatures ; elles ne visent pas la destruction totale qui couperait court à leur moyen de subsistance pérenne dans le temps ; pas folle la bête ! Cette prophétie n'est que l'idéal des gens frustrés.

Suivre le cours de ses pensées pour dénicher celles qui ne nous appartiennent pas, voilà une drôle d'idée ! Nos pensées se succèdent de façon linéaire. Il ne faut donc qu'un peu d'attention ou trouver un moyen de s'avertir quand quelque chose cloche. Personnellement, je dispose d'un mode d'enregistrement qui me permet de trouver rapidement les incohérences d'une discussion au cours de deux intervalles de temps. Ça vaut ce que ça vaut, mais je le trouve efficace pour cet exercice. À chacun de trouver le moyen de surveiller les idées qui traversent notre conscience. Quand la situation le permet, il faut alors se montrer d'une grande fermeté, pour repousser l'ingérence dans nos pensées. Si l'on sent une hésitation, on perd le contrôle. Si l'on entre en conflit avec soi-même, on perd le contrôle. Au bout d'un certain temps, le bruit de fond disparaît. Et il revient. Parce que nous sommes habitués à penser avec l'aide de suggestions étrangères.












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Extraits 

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« Le livre des Esprits » - Alan kardec - page 170 à 173

« L'art de rêver » - Carlos Castaneda
« Les Élémentaux  et les Élémentaires » Carl Henrik Andreas Bjerregaard - page 6 et 7.


Complément :

le surmoi (wikipédia)

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