Guérir par amour
«Cette main contient tous les baumes réparateurs et intègre tout le corps par le pouvoir du toucher conscient. De leurs dix branches, ces guérisseuses écartent toute maladie par leur douce caresse.»
Atharva Véda (2000-3000 av. J.-C).
Beaucoup de phénomènes, que l’on place volontiers dans le paranormal, dépassent notre entendement : comment des hommes ou des femmes peuvent-ils voir, décrire et résoudre des problèmes de santé physique sans connaissances anatomiques particulières ? En réalité, ces connaissances sont nécessaires, mais il n’est pas indispensable de connaitre exactement le rôle
de chaque muscle, ni de savoir forcément le fonctionnement électrochimique de chaque organe : il ne s’agit pas de faire de la médecine, mais de soulager ! L’expérience du soin est donc acquise « sur le tas ». Cet enseignement peut sembler anachronique et iconoclaste dans un monde où le diplôme est roi. Mais il n’en est rien. À toutes les époques, « soulager son prochain » a toujours été dans la nature de l’Homme, comme il est naturel de s’occuper d’un enfant, d’un malade, d’un vieillard et d’un mourant. Nous avons simplement voulu faire autrement sous l’égide d’une société structurée. Les guérisseurs n’ont rien d’exceptionnel, pas plus, si vous me permettez le parallèle, que le fleuriste, le cultivateur ou le garagiste. Mais ce qui caractérise chacun d’eux, c’est ce qu’ils procurent individuellement aux autres par leur contribution et leur passion. Une vocation. C’est pourquoi il ne faut pas considérer le magnétisme curatif dans sa dimension remarquable, mais comme une
qualité propre à chacun ; la seule énergie en présence est une sensibilité aiguisée au service de l’esprit.
On entend partout "Personne ne guérit personne, c'est quelque chose qui se situe au dessus-nous" ; mais, c'est absurde ! C’est l’attention qu’on porte aux gens et le désir d'aider qui intervient dans la volonté du malade entrainant sa guérison. Un remède, qu’il soit un médicament, une parole ou une aide énergétique, n’est vraiment efficace que si l’individu accepte, consciemment ou non, son efficacité. Personne ne peut guérir à sa place ! Ce n’est donc pas l’hypothèse d’un effet placébo qu’il convient de retenir, mais bien le fait que quelque chose a fonctionné là où on s’y attendait le moins. Cela remet donc en question la potentialité selon laquelle tout individu est son propre guérisseur
– vous et moi. Le dénominateur commun de toutes les pratiques thérapeutiques actuelles tient donc son explication dans le plus simple des langages : le toucher ! C’est pourquoi ce geste, qu’il soit épidermique ou non, enlève à lui seul des centaines de maux lorsqu’une pensée agréable l’accompagne. Car l’intention suit le geste et nous y sommes tous sensibles, depuis l’enfance jusqu’à un âge avancé. Cela signifierait alors que l’Homme se rendrait malade à ne pas avoir son câlin quotidien que son corps tenterait de lui réclamer dans un langage évolué que l’esprit peine à se souvenir. En définitive, si une parole touche autant qu’un geste, la qualité du toucher améliore pareillement l’esprit puisque le corps s’en réjouit.
Pour en savoir plus :
Livre : Chacun peut guérir, Ghislain Devroede, Éditions Payot. Deuxième heure : Chacun peut guérir - [1]Par 4 chemin -
Jacques Languirand
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