Aspirer la douleur


Oh, je sais bien que d'aspirer la douleur d'autrui pose quelques doutes de nature intellectuelle, mais il arrive parfois que l'on ne dispose d'une autre approche pour soulager.

D'ordinaire, la plupart des approches visant à soulager la douleur se fait à distance, c'est à dire en considérant son propre corps, ainsi que le corps de l'autre, comme une limite.

  • C'est une distance physique pour commencer : la saisie de l'énergie subtile à l'aide de ses mains est souvent considérée selon un point de vue matériel ; il y a d'ailleurs des sensations physiques qui encouragent ce sentiment. Il peut très bien se produire une difficulté à se saisir de cette énergie ou à en comprendre la nature, surtout quand elle devient émotionnelle. 

  • C'est une distance psychique ensuite : la douleur ne se laisse pas facilement saisir lorsqu'on en cherche le sens, le caractère, son implication, son émotivité, son histoire dans le corps d'un individu. Pour la voir vraiment, elle nécessite un déplacement de sa conscience vers et dans son espace privilégié. Cependant, même en y accédant, l'observation reste suffisamment à distance au point d'être incapable de s'en débarrasser.


Une autre méthode consiste à aspirer la douleur. Elle nécessite d'avoir accès à une dimension de l'être qui souligne une proximité empathique de nature métaphysique - d'autres diront quantique si ça leur convient mieux. Cette méthode conduit à se saisir de la douleur comme si elle était sienne l'espace d'un instant. L'idée n'est pas de d’approprier la douleur pour soi-même, et surtout pas en soi-même, mais de s'ajuster vibratoirement au corps de l'autre. C'est un déplacement en conscience au cours duquel il suffit d'agir localement et directement sur la douleur. Le phénomène d'aspiration vient spontanément à l'esprit ; il est difficile de savoir où va la douleur : il n'y a aucun déplacement d'énergie de quelque nature que ce soit. C'est assez troublant, dans la mesure où l'on peut craindre de se l'approprier. Il est donc important de rester centré ! Je suis convaincu de n'avoir rien absorbé. La douleur ne s'est pas seulement volatilisée, elle a été remplacée par une absence de douleur. 

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