Le frein à l'évolution parapsychique

Le phénomène à l'origine de la découverte de ses perceptions présente à la fois la double apparence d'un moteur et d'un frein. Il souligne l'handicap à en explorer toutes les étendues.

La découverte des facultés supra-sensorielles* s'organisent à tâtons, par nécessité ou en fonction des besoins : son apprentissage est très aléatoire sans un échange équivoque. Il se peut donc que pendant un grand nombre d'années, les découvertes se succèdent, mais ne permettent pas vraiment de développement significatif. Ces obstacles ne sont pas forcément nombreux, ni progressifs, mais ils deviennent incontournables quand l'individu exprime son désir sincère de progresser. En général, ils ne se dressent pas par hasard dans sa vie. Un obstacle à la fois qu'il faut trouver le temps d'en comprendre l'intérêt. Il ne faudrait pas négliger le fait qu'un obstacle puisse être la conséquence d'une manifestation des êtres de l'invisible ! Cependant, tout porte à croire que la personnification d'un obstacle en un gardien du seuil ne tente qu'à lui donner une tournure initiatique réelle ou non, selon le point de vue adopté par ses expériences et ses lectures. Cela signifie notamment que l'on se situe au seuil d'un nouvel espace à découvrir, un autre point de vue sujet à une évolution de soi, nécessitant, d'un point de vue individuel et vibratoire, un dépouillement particulier pour faciliter son franchissement. Toutefois, il est vrai que cet empêchement d'aller plus loin montre qu'on se heurte à un obstacle sans en connaître la nature. C'est pourquoi, je pense que le gardien du seuil n'est ici qu'une part de soi-même, une manifestation psychique, dont se saisit le mental rationnel pour en occulter l'origine. En l'occurrence, c'est l'arbre qui cache la forêt, le labyrinthe de ses pensées dans lequel on se perd, une porte gardée, surveillée ou fermée à clé dans un rêve, etc.(2). Le franchissement de ce genre de porte ou si l'on préfère son seuil implique de s'engager entièrement et non à moitié. C'est une étape en soi. Parce que ce mouvement se fait souvent à tâtons comme si l'on avait les yeux bandés, il est primordiale de comprendre qu'un tel dépassement agite en soi des peurs - une accumulation de peurs dont l'origine est à déterminer - dont la nature exacte est propre à chacun. Sa découverte n'est pas évidente, car elle peut être inconsciente pendant un laps de temps ; mais à force de butée dessus, sa vraie nature peut apparaître. En soi, la peur a une densité particulière, une consistance, qu'il ne faut pas seulement appréhender intellectuellement ; il peut être inévitable de la revivre pour arriver à la dépasser. Pour conclure, je crois que le développement des facultés supra-sensorielles* dépend des obstacles qui ont conduit à leurs découvertes.

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(1) Ils ne sont mystérieux que parce qu'il y a une abondance d'écrits journalistiques et qu'il y a trop peu d'écrits scientifiques : les étudier reviendrait à éclairer l'ignorance rationnelle dont la plupart des gens font les frais.
(2)  La mythologie grecque est riche d'enseignements.