5 - La capture de l'âme
A l'origine, j'avais décidé de réécrire seulement un texte d'une demi page qui établissait un lien entre ma pratique du passage d'âme, mes lectures sur le chamanisme, et mon approche de la guérison métaphysique. Mais tandis que je reflechissais à la meilleure façon d'aborder le sujet, plus je remarquais des tensions, des résistances à parler aussi des entités qui pratiquaient dans un autre but cette capture de l'âme, la mienne et la vôtre peut-être aussi. J'ai décidé ensuite d'étaler le sujet sur plusieurs jours.
capturer : (source)
A.−1. [Le suj. désigne un animé, parfois un inanimé concr., une collectivité; le compl. désigne un animé, une collectivité, une chose] S'emparer, plus particulièrement en temps de guerre, à la chasse ou à la pêche.
2. [Le suj. désigne une autorité] a)JUST. [Le suj. désigne une pers.] Arrêter une personne sur ordre de justice b)MAR. [Le suj. désigne une pers. ou un bâtiment] Prendre un navire ennemi
B.−Au fig.1. [Le suj. désigne un animé ou un inanimé] S'emparer moralement d'une personne, d'une de ses facultés en bien ou en mal, en particulier dans le domaine sentimental, la séduire ou l'asservir. 2. [Le suj. désigne une pers. ou un attribut de la pers.] Cerner quelque chose avec vivacité par l'intelligence, éventuellement pour le représenter dans une œuvre.
Étymol. et Hist. xvies. « appréhender, arrêter quelqu'un ».
Dans son livre sur "le chamanisme et les techniques archaiques de l'extase", Mircea Eliade semble vouloir réemployer les mots du chaman lorsque celui-ci prétend "capturer une âme, un esprit", mais semble préférer les verbes "saisir, se saisir de" ou encore "attraper" pour décrire la gestuelle du chaman. D'autres recherches ont confirmé que le verbe "capturer" n'était pas anodin et qu'il montrait une action déterminante par la volonté d'agir. En l'occurrence, la conséquence de cette capture est de soumettre temporairement ou définitivement le "prisonnier" (à une action précise) :
- quand le chaman accompagne l'âme dans l'au-delà (après l'avoir capturé) ;
- quand le chaman ramène l'âme d'un malade à son corps (après l'avoir capturé) ;
- quand le chaman se fait aider par un esprit (après l'avoir capturé) dans son travail de guérison, le protéger des attaques d'autres esprits (ou d'autres chamans), voire même pour certains d'entre eux, pour attaquer d'autres chamans.
Le seul moyen d'y parvenir est par l'action de la force mentale, active, actrice (et probablement créatrice), dont le seul but est de commander, soumettre, posséder, prendre possession, d'une âme, d'un esprit, des esprits. Cette idée n'est pas une approche pacifiste, mais s'impose réellement et totalement par la force dans le seul but d'aboutir à une victoire. Si on en est soit-même capable, on peut penser que d'autres en sont capables aussi (pas difficile à observer du reste), mais aussi que c'est de cette façon qu'agissent les invisibles la plupart du temps (en bien, comme en mal). Dans le cas d'une attaque psychique, par exemple, elle ne laisse aucun doute sur l'intention de l'adversaire, son but et son résultat. Ce sont ces capacités qui démontrent la force de son adversaire.
Si vous avez déjà pratiqué le passage d'âme, vous vous êtes certainement rendu compte à un certain moment de devoir user de plus de force mentale pour permettre à une âme de passer dans l'au-delà. Pour arriver à cet objectif, vous avez dû quelquefois lutter contre des difficultés, et même parfois vous battre contre des résistances, ce qui a forcément amené votre mental à trouver des solutions ; la joie ne s'exprimait-il pas avec une certaine jouissance ? La même volonté vous a certainement habité lors de soins énergétiques qui réclamaient de vous, plus de conscience, plus de force, plus de détermination, une envie de bien faire, et de nouveau cette jouissance en guise de résultat. Vous avez peut être attribué ce mérite aux esprits, mais ce plaisir vous appartenait en propre n'est-il pas ? Ne vous sentiez-vous pas plus fort, plus déterminé à aider les autres ; ne sentiez-vous pas cette jouissance qui se voulait pacifiste et guerrière à la fois ?
La capture de l'âme est souvent montré explicitement dans les textes religieux (Mt 4.1, Pi 5,8 , par ex), mais est surtout caricaturé à travers des récits mythologiques (mythe de Proséphone, d'Orphée, de Hela, d'Astarté, d'Ishtar, de Hécate... ).
Si les esprits/entités sont certainement à l'oeuvre dans le choix du futur chaman, il faut bien comprendre que ce choix ne lui appartient pas en propre ; la fonction ne lui est pas suggérée, mais imposée. Toutefois, le chaman (de Sibérie) ne peut, culturellement, refuser cette "proposition". Le risque pour lui de contrarier les esprits du clan, de les énerver, de tuer ses moyens de subsistance sont trop grands ! Il est averti que son refus peut le conduire à la mort, si bien que les esprits ne rencontrent en réalité peu ou pas de résistance... Ce ne sont pas des superstitions, mais des constatations...
En occident, le choix s'impose aux gens différemment puisqu'il consiste à se jouer (de nous comme) de nos sentiments. Dans notre culture, les anges sont de bons moyens d'aborder le sujet d'une spiritualité qui s'avère pourtant détournée de son but. Le sentiment d'être aidé s'impose de façon plus nuancé, mais le manque de choix dans l'évolution est lui-aussi bien marqué, ce qui montre que ces esprits/anges/entités ne sont pas si différents d'une culture à l'autre. Ils s'adaptent simplement aux contextes et aux lieux qu'ils administrent et à nos croyances. Dans un cas, comme dans l'autre, les esprits/anges/entités veulent nous faire croire qu'ils sont puissants, pour ne pas essuyer de refus. J'ai de bonnes raisons de croire qu'ils bluffent. Ce sont des êtres polymorphes, capables d'adopter un raisonnement, une apparence, et un comportement manipulateur pour nous obliger à baisser la garde et s'emparer de notre autonomie. Vous pouvez leurs résister ! Affrontez vos convictions les plus sûres à leur sujet, et regardez ce qui se passe !
La peur est selon moi l'une des premières atteintes à l'intégrité de l'être qu'usent les entités pour forcer le jugement de leur victime. La résistance ne se présente pas d'elle-même, parce qu'elle supposerait d'avoir une idée négative de son adversaire. Ce qui d'amblé est impossible, car nous sommes avant tout des êtres aimants. Néanmoins, pour les plus récalcitrants, l'emploi de belles promesses, et si ça ne suffit pas, de la menace, réduit progressivement le jugement de tout un chacun ; débute alors le travail de sape qui se poursuit par de nouveaux signes (par des rêves entre autre) afin de balayer les dernières incertitudes. La méthode est bien rodée ! C'est sûr, la résistance n'est pas une partie de plaisir...
Comme tout le monde, je pensais que les esprits étaient bienveillants, parce que je suis moi-même de nature bienveillante. Comme tout le monde, je pensais que les esprits nous approchaient pour nous éduquer spirituellement. Si ce n'est pas exclus, leur véritable intention est inconnue de la plupart des gens. Si les esprits n'avaient rien à cacher, nous ne serions pas constamment sous la menace d'une attaque psychique visant à réduire nos facultés pour éviter que l'on sache ce qu'ils cachent !
On a donc quelque chose qui les intéresse ! A priori, ce n'est pas la force (l'énergie) dont nous disposons, parce qu'ils en disposent eux-aussi et qu'elle peut nous paraître supérieure à bien des égards. De toute évidence :
- nous avons une chose qu'ils n'ont pas : la force dont ils ont besoin pour accéder à travers nous aux dimensions qui leurs sont inaccessibles.
- nous sommes sélectionnés pour leur permettre de s'implanter dans notre dimension par une hybridation massive : théorie qui soulève des interrogations sur le sort de l'humanité après l'exécution de ce plan.
- nous pouvons lutter efficacement contre eux en comparant nos expériences afin d'en extraire une tendance générale. Les intéressés, s'il en existe, n'ont qu'à se manifester !
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