Un monde abstrait vu à travers un trou de serrure

« L’homme atteint de cataracte croit voir des mouches volantes ;

pareilles à ces mouches, toutes choses sont des fictions conçues par des sots. »

Bouddha

texte enrichi le 06 novembre 2017


Si l'on considère tous les ravages qu'occasionne le rationalisme, alors ceux qui me font le moins marrer, ce sont ceux qui nous laisse croire que notre cerveau serait le siège de la conscience. Le monde scientifique peut bien se réjouir de notre crédulité, pauvres gueux ignorants, nous continuons de le gober sans même broncher. On ne peut pourtant pas dire que les indices manquent ! En 1000 ans et quelques, combien de morts ont tenté de nous faire comprendre que la conscience n'était pas matérielle ? De toute évidence il y a autour de la survivance de l'âme un sorte de statu quo qui n'est pas près d'être levé. Toute la logique qui découle de cette négation et à partir de laquelle on tente de nous soigner, est donc fortement biaisé. Le plus grave, c'est que ça fait plus de 150 ans que ça dure, que ce raisonnement s'est imposé dans le monde entier et qu'il souffre toujours autant d'une remise en question de ses fondamentaux. Nous sommes manipulés par un raisonnement univoque s'acharnant à nous faire croire que l'on peut tout résoudre sans comprendre que l'intuition en est à l'origine.

Cette vaste fumisterie concernant l'esprit nous amène aujourd'hui à croire que nos attentes sont le produit d'un matériel psychologique garantissant un fonctionnement individuel. Le scientifique de base persiste à croire que les choses de l'esprit n'influencent pas la matière, même si l'histoire lui donne tort. C'est ce raisonnement qui nous a amené la globalisation, la bourse et les technocrates. Le temps coute de l'argent. Pas étonnant que la maladie soit un business. Car l'être humain est devenu totalement matière, une machine humaine, une machine sociale, une machine de production, et une machine malade dans l'esprit scientifique du XXIe siècle. Dans ce contexte, la sensibilité de l'être humain n'a plus vraiment sa place dans une société où la performance et la concurrence prime sur ses propres intérêts. Exit l'âme. Exit la conscience. Même le psy ne la reconnaît que partiellement, puisque tout n'est que matière. Rien que matière. Cessez de penser, vous irez beaucoup mieux ! C'est le pourquoi de l'IA aujourd'hui. Plus performant, moins fatigué, plus con, ou moins con, ça dépend de quelles tâches on parle. Curieusement, on voudrait qu'un robot se mette à penser, mais je crois qu'on risque fort de le regretter s'il y parvenait. En attendant, combien de gens sont heureux comme ça d'appréhender leur vie à travers leur iphone et le déplacement des aiguilles d’une montre qui dicte leur quotidien ?

Pourtant, même mon chat sait que le temps linéaire n'existe pas : ainsi découpée en tranches (passé, présent, futur) depuis notre plus jeune âge, cette notion du temps permet effectivement de nous situer, dans l'intérêt d'un langage commun nous dit-on plus tard à l'école, pour partager nos idées abstraites, nos souvenirs, des attentes ou des événements. Depuis cette invention, et grâce à notre capacité à distinguer nos types de pensées, nous employons dorénavant ce temps linéaire comme une référence pour nous mettre d'accord sur un autre aspect du temps, plus rationnel celui-ci, qui sert de langage social commun, qui devient même une réalité à part entière, LA réalité, sur laquelle personne se s'accorde, mais avec laquelle on peut tous croire que notre expérience est réelle, véritable, épanouissant. En fait, nous sommes si doué d'abstraction que nous arrivons sans peine à faire fi de toutes les couches qui servent de réalité à une autre réalité, beaucoup plus épurée celle-ci. Je vais vite en besogne, mais cette réalité, nous la connaissons sans trop savoir comment, par des souvenirs ou par nos attentes parce qu'elle se situe hors du temps linéaire, à part, quelque part, dans notre tête peut être, reconnaissable à l'aide du temps linéaire, mais sans que ce soit du temps linéaire, puisque l'on se souvient d'hier comme si c'était aujourd'hui. On pouvait s'arrêter à l'idée que cet espace était d'ailleurs le siège de notre conscience, de l'âme, mais de toute évidence, notre raisonnement rationnel ne pouvait s'en contenter. Autrement, on serait passé à côté de plus important.


Le fait est qu'en cherchant toujours plus loin à identifier ces espaces, on a finit probablement par perdre de vue tout ce qui justifie l'intérêt de tant d'interactions et de tant d'inter-relations : la réalité dimensionnelle. Bien que nous connaissions déjà d'innombrables réalités, séparées les unes des autres par notre bon vouloir (physique, matérielle, corporelle, environnementale, vibratoire ou ondulatoire, sensorielle, mémorielle, voire temporelle, par exemple) une seule manquait à l'appel : la notion de dimension existentielle. C'est ce qui me fait dire que toutes ces réalités s'entre-pénètrent l'un l'autre pour permettre une plus grande opérativité. Ces mises en relation ne font pas seulement qu'accroitre nos connaissances de l'environnement, mais contribuent surtout à nous permettre d'acquérir plus de conscience. Le raccourci habituelle désigne ce besoin sous forme d'énergie, d'énergie vital pour être plus précis, mais je crois que c'est plutôt du constituant de la conscience dont il s'agit, ce que l'on nomme abstraitement la Vie lorsqu'il s'agit de donner une explication rationnelle de sa relation avec la matière. C'est ce constituant de la conscience qui nous donne suffisamment de lucidité et d'intelligence, la seule capable de faire obstacle aux prédateurs (visibles et invisibles) présents dans notre environnement. Il est probable que le dualisme révélé dans les écrits religieux tente en premier de nommer nos adversaires par leur comportement en nous poussant à les reconnaître (à travers nos péchés), et en donnant des moyens de s'en protéger (à travers des Commandements). Comme il fallait forcément une bonne dose de lucidité pour comprendre l'objet de la possession et que celle-ci conduit à appréhender cette prédation, il ne fait aucun doute pour moi aujourd'hui que ce sont toujours ceux qui ont développés des facultés psi qui ont été les premiers à s'en inquiéter, et même à être inquiété par la connaissance qu'elle supporte par ceux qui voudrait le garder secret. Quand aux autres, il suffit de voir ce qui se passe lors d'une réunion d'individus, lors d'une conférence ou d'un meeting pour comprendre que ces rassemblement d'humains créent un égrégore qui suscite toutes les convoitises et tous les combats pour l'obtenir. Le fait est que le prédateur a amélioré sa sinécure et tend ses bras jusque dans notre réalité matérielle. S'il est essentiel de bien saisir que nous sommes depuis toujours l'objet d'une prédation, il est alors primordial d'admettre que ces entités ont gagné en lucidité, et qu'en dehors de quelques milliers individus disséminés, il ne semble pas y avoir beaucoup de résistance à leurs opposer. Nous avons perdu notre liberté.

Depuis 2000 ans, on pouvait croire que la voie du cœur serait un succès ; en effet, notre tentative pour nous démarquer de la prédation ambiante, d'accord, pouvait se situer dans son contraire. Sauf que cette voie a manqué sans doute d'un nombre suffisant d'individus lucides pour arriver à s'opposer à toutes les forces en présence. Aujourd'hui, je dirais que l'idée parait bien trop mièvre pour être capable de se rendre compte de quoi que ce soit de présent dans l'environnement. Cela ne signifie pas que cette voie ne sert à rien. Au contraire, elle a d'excellentes perspectives ! Il suffit seulement que les gens deviennent beaucoup plus lucide de leur environnement. C'est seulement dans cet état de conscience que nous nous rapprocherons les uns des autres, mais en attendant, c'est également l'un des moyens utilisés aujourd'hui contre nous pour nous empêcher de leur faire obstacle et les empêcher de nous cultiver.

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