quand le rationnel se cherche dans l'irrationnel
Beaucoup de gens cherchent dans l'irrationnel des causes à leur malheur quand un événement ou une situation échappe à leur contrôle.
Depuis que les gens ont découvert qu'il pouvait exister des causes irrationnelles à leur malheur, beaucoup d'entre eux se tournent vers ces causes extérieures plutôt que d'essayer de comprendre d'abord les causes intérieures qui pourraient expliquer plus simplement leur bouleversement. Les questions auxquelles je dois répondre régulièrement concernent le plus souvent les âmes errantes, les vies antérieures, l'ensorcellement et la possession par une entité ; en général, il s'agit d'un peu de curiosité, mais parfois la question touche personnellement l'individu. Si j'ai bien compris qu'il venait surtout pour être rassurer, il arrive quelque fois que ce que je peux leur dire ne suffise pas à désamorcer cette idée enracinée. Dans ce métier, je me suis aperçu très vite que les mots ont leur importance, et aussi que les gens ont de la mémoire pour de mauvaises choses. J'aurai beau faire n'importe quel effort pour comprendre leur point de vue, ce n'est qu'en les ramenant sur un terrain volontairement plus rationnel, schéma à l'appui, que j'arriverai à les rassurer. Mais ça me prend un temps incommensurable, et je sais à la longue qu'il n'y aurai qu'un seul essai.
Il n'y a donc rien de pire qu'une graine qui a germé dans l'esprit d'une personne Si en plus, c'est quelqu'un de psychologiquement fragile, il se peut qu'une idée comme être possédé par une entité fasse plus de tort qu'autre chose. Il arrive trop souvent que l'on me rencontre à cause de ce que leur à dit un autre thérapeute ; si j'ai un autre avis, ça me gène de jeter un doute. C'est le doute justement qui amènera ces personnes à me consulter et tester avec moi une nouvelle question qui leur trottait dans la tête depuis ce jour-là. Il y a ceux qui se croient peut être possédé « parce que rien ne va plus dans ma vie », et qui cherchent un responsable extérieur à leur malheur ; et enfin ceux qui se sentent « mal dans leur vie » et qui cherchent un peu de réconfort (une aventure) en inventant cette histoire. Fréquemment, c'est une graine qui aura germé parce qu'un proche aura trouvé des « signes inquiétants » qu'il ne peut malheureusement pas résoudre, ou encore parce que les cartes, un médium ou eux-même ont mis le doute dans leur crâne, et enfin, n'importe quelle personne ayant une influence néfaste sur ces individus. Le problème se situe justement dans le terrain psychologique qui permet justement à cette graine de germer. On doit chercher du côté du 6e chakra qui est probablement très ouvert, voire sur-actif à l'avant et/ou à l'arrière, et observer leur 3e chakra qui sera certainement en faiblesse à l'avant. En général, il ne s'agit d'un dérèglement qui produit l'hallucination perceptive ou une crainte exagérée. Le plus souvent, ces craintes ne sont pas authentiques, mais laissent supposer le contraire.
Un nettoyage et un rééquilibrage complet de l'ensemble des centres vitaux apporte souvent un mieux. Je préviens que ça ne durera pas, à cause des résistances au bien-être qui sont souvent une stratégie pour ne pas sombrer dans le mal-être ; et parce que l'individu refuse un autre point de vue qui lui ferait perdre cette faculté inné à « prédire les ennuies » qu'il maîtrise parfaitement, il ne changera pas facilement. La souffrance est donc palpable. J'arrive à ouvrir le bon espace pour permettre à ces gens de parler et d'entendre leur souffrance. Mais ce n'est bien souvent qu'une stratégie de plus. Je sais que le mal-être peut avoir beaucoup d'origine (dont le viol, la maltraitance et la séquestration), de manière de s'exprimer, et qu'il faut prendre des précautions. Si je suis parvenu en séance à localiser la souffrance depuis son origine (enfance ou adolescence), il est probable, voire assez rare que je revois ces personnes par la suite ; une psychologue m'a dit un jour qu'on pouvait l'expliquer comme une résistance d'avoir simplement cherché à aider ces personnes. « Mais pourquoi voulait-il absolument me rencontrer dans ce cas ? » « Ils n'imaginaient pas eux-même que tu pouvais les aider ! ». Même après avoir obtenu leur apaisement, il est difficile de leur suggérer d'aller voir un psy « Ah, mais je ne suis pas folle !» entends-je. En fonction de leur résistance, je leur recommande maintenant d'ouvrir ce dialogue avec leur médecin de famille ; le résultat est parfois meilleur. Le fait est que ces personnalités limites courent les rues, et que leur état ne risque pas de s'arranger avec le changement de maîtrise qui survient avec l'âge.
En principe, les personnes qui sont réellement concernées par les les âmes errantes, leurs vies antérieures, l'ensorcellement et la possession par une entité, l'ignore eux-même. Dans le cas d'une âme errantes, c'est elle qui décide le plus souvent de guider son hôte dans un endroit approprié pour partir ; s'il s'agit d'un ensorcellement, les gens se seront habitués au fait de ne pouvoir trouver l'amour, un conjoint, de quitter papa-maman ou que leur quotidien soit pourrit en un point précis de leur existence ; s'il s'agit d'une possession, ils finissent parfois par entrer en communication avec l'entité, en croyant que c'est un ange ou une être d'une grande bonté (mais non, juste un parasite qui veut son quota d'énergie journalier). En dehors de ces situations, ce sont des personnes qui n'ont d'habitude pas de problèmes particuliers, mais qui peuvent effectivement à un moment donné éprouver de réelles difficultés dans l'existence. Jusque là, rien d'anodin, dirons-nous. Ces personnes vivent, parfois depuis plusieurs années après un évènement clé, avec ce poids sur l'existence, dans une sorte de symbiose quasi parfaite ; cela me surprend assez, mais une fois découvert, et aidé quelques détails sur l'existence, le phénomène ne laisse plus aucun doute. Je ne fais pas le buzz avec ma pratique. Ce n'est pas ce que je recherche. Ainsi, beaucoup repartiront sans savoir d'où provenait leur état d'être. En fait, je préfère plutôt éviter de parler de ce genre d'affaire aux gens. Alors, à moins que les circonstance ne m'y forcent, je préfère me taire. La libération redonne du ressort à l'existence, pour cette raison, ou pour une autre. La principale, c'est que tout le monde soit content, n'est-ce-pas ?
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