La peur de ses ressentis

La première idée sans doute, la plus importante au début, pose la question de l'équilibre mental. Suis-je fou ? se demande-t-on. Ai-je des hallucinations ? Et si ce n'est ni l'un ni l'autre, comment faire pour comprendre ce qu'il se passe ? 

Le ressenti à travers les perceptions supra-sensorielles* soulèvent un grand nombre de questions qu'il est parfois bien difficile d'objectiver. Il s'agit dans un premier temps de faire une autoévaluation du phénomène, c'est à dire, mettre des mots sur son ressenti ; je vous propose quelques questions générales pour vous aider à situer votre ressenti ; une liste de mots est disponible dans faciliter votre observation : 


Est-ce que c'est quelque chose qui vous semble physique ? 
Vous la situez où exactement ? Dans votre corps ? À l'extérieur du corps ? Dans quelles circonstances cela se produit-il ? Vous lui donneriez quelle intensité ? Quelles proportions ? Pendant combien de temps cela dure-t-il ?
Qu'est-ce que cette perception provoque en vous ? Pouvez-vous voir à travers ? 
Faites un dessin de ce que vous ressentez (ou de ce que vous voyez) 
Est-ce que c'est non-physique selon vous ?

Vous définiriez cette perception de quelle manière ? Dans quelles circonstances ?
S'agit-il d'un bruit ? D'un son ? D'une voix ? Sentez-vous une odeur ?  
Est-ce que je ressens de l'émotion ? 
Quelle émotion ? Cette émotion vous appartient-elle ? À qui appartient cette émotion ?
Quelques mots pour vous aider à formuler vos idées :

douleur, chaud, froid, intense, importante, aigüe, insaisissable, chronique, énervant, agacement, haine, tristesse, amour, tendresse, ponctuelle, occasionnelle, brulure, picotements, extérieure, intérieure, crispant, montant, descendant, suffocant, asphyxiant, peur, colère, timidité, merveilleux, sensationnel, se recroqueviller, pleurer, rire, s'agiter, gesticuler, bouger les bras, se tordre les doigts, manger, boire, fumer, faiblesse, désaccord, combat, conflit, dispute, laideur, beauté, dur, mou, fragile, méchant, gentil, rugueux, doux, souple, 

Apprendre à vivre avec ses perceptions

Parler de ses perceptions, n'est pas toujours facile. Le choix des mots se heurte souvent à l'expérience qu'ont les autres à ce sujet. Je pense qu'il est préférable de rassembler des indices qui paraissent identique à son expérience, sans s'attacher à l'interprétation qu'en ont les gens. Il se peut que votre avis rejoigne celui de quelqu'un d'autre, ou diverge complètement. Il me semble important de souligner que c'est justement dans ces désaccords qu'il faut chercher une explication.

S'il n'y a personne dans son entourage capable de comprendre votre besoin, je crois que la bonne démarche est de consulter un spécialiste, d'autant plus quand ces perceptions sont mal vécues ou trop envahissantes. Peut être que le phénomène s'explique tout simplement parce que vous utilisez trop fréquemment, et à tort et à travers vos perceptions. Il faut dans ce cas réfléchir à une meilleur façon de les utiliser. Trouvez l'interrupteur, et tout ira pour le mieux ensuite ! 

Avoir le courage de comprendre

Comprendre ses facultés consiste à amener souvent seul un éclairage sur un phénomène physico-psychique nié par beaucoup d'individu, et de le rendre rationnel. C'est normal de ne pas comprendre toujours ce qui nous arrive. Il faut du temps. Des étapes sont nécessaires avant de parvenir à relativiser ces perceptions. C'est quelque chose assez difficile à faire au début ! Nous avons néanmoins la capacité d'y parvenir et se forger une expérience personnelle parce que nous sommes sans cesse sollicités par notre environnement. Le dernier point à ne pas oublier : il faut arriver à se détacher de ces expériences, de façon volontaire, lâcher prise et éviter de se mettre en danger.

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