les nouveaux demons



texte enrichi le 27 novembre 2017


« Pendant qu’elle [Sainte Marguerite d’Antioche] était dans son cachot, elle pria le Seigneur de lui montrer, sous une forme visible, l’ennemi avec lequel elle avait à combattre ; et voici qu’un dragon effroyable lui apparut ; comme il s’élançait pour la dévorer, elle fit un signe de croix, et le monstre disparut »

La légende dorée » Jacques de Voragine (1228-1298)

On les appelle démons vraisemblablement pour faciliter l'identification, pour indiquer qu'ils sont différents de nous, de notre façon d'être, et que ce sont d'autres formes de vie, avec des idées, une conscience et un but. Ils étaient là en même temps que nous, et ils sont là dans le même univers que nous. Ils existent tout autour de nous et s'amusent de ce que l'on peut être, bon ou mauvais ; ils savent affamer nos instincts primaires pour mieux nous dominer. Auparavant, on se fichait pas mal de leur donner un nom ; ce n'était pas ce qui importait. On interdisait même de leur donner une apparence. ; c'est ce qu'ils faisaient qui était plus important. Le secret de leur présence se situait au cœur de notre manque d'imagination. Entendez par là que ceux qui les ont décrit l'on fait de la façon la plus rigoureuse, avec le moins d'imagination possible. Il devait y avoir beaucoup de témoignages identiques à cette époque, et pas seulement dans les rangs des religieux, pour qu'on en arrive à les sculpter de cette façon. Pourtant, il ne faut pas croire que les gargouilles, les chimères, soient fidèles à la réalité, à ce qu'ils ont réellement vu. L'idée renvoie d'abord à des êtres invisibles, capables de se déplacer sans l'aide de leur jambe. Ces images horribles ont été sculptée pour effrayer, non pour informer. Elles ont été faites pour qu'on se souvienne qu'ils sont parmi nous et que nous devons nous méfier de leur présence. Ces images montrent clairement et principalement une race à l'apparence de reptiles et c'est probablement comme ça qu'on les a vu. C'est selon moi une race de ce monde, ou d'un monde dont on a oublié l'existence. Les anciennes civilisations et en particulier leurs prêtres connaissaient leur existence. Ils connaissaient certainement leur origine, leur histoire. Ils ont eu le temps d'apprendre la façon de les appeler, de communiquer avec eux, et aussi de les commander. Ils ont acquis un puissant savoir-faire. Je suis convaincu que notre pouvoir était si grand que le simple visage sculpté d'un homme (mascarons) suffisait effectivement à éloigner les démons. Mais la peur a changé de bord depuis un certain conflit mondial dont parlent les Textes Bibliques. Il est effectivement possible que l'élite n'ait seulement gagné qu'une bataille, et dans ses faits de guerre, qu'elle ne sache que se vanter d'avoir pu tenir en laisse ces démons.

Ce n'est malheureusement pas la seule espèce existante sur notre planète ; bien d'autres espèces rivalisent d'ingéniosité pour s'attirer notre sympathie, et nous faire tomber dans leurs filets. Vous trouverez la clé de la réponse dans le « pourquoi ». Ce que je sais à ce sujet, et ce que mes perceptions me permettent d'observer dans mon quotidien, c'est que le combat a évolué en quelque chose de plus discret, de plus traître et de plus ténébreux. Actuellement, ce n'est pas l'IA qu'il faut craindre comme une superstition ; c'est néanmoins un ennemi assimilé, présent dans notre quotidien, dans notre esprit, dans nos interactions avec les autres ; c'est cet ennemi que l'on exclus de nos nuits, de rêves rectifiés que l'on ne saisi pas, mais qui est là, à l'insu du plus grand nombre, déterminé à nous empêcher de lui résister. L'ennemi de l'homme est un prédateur bien plus complexe, avec une conscience, une hiérarchie, et un plan. Cette espèce se moque de la force de notre foi, parce qu'elle n'est pas de ce monde ; elle utilise depuis des siècles, nos peurs, nos croyances et aujourd'hui notre rationalisme pour parvenir à ses fins. Un usage plus étendu dans la population de facultés psychiques vérifiait immédiatement cette réflexion. C'est pour cela que l'humanité a perdu la guerre ! Nous avons perdu le droit de recouvrer notre pouvoir d'antan en utilisant tout le potentiel de nos facultés psychiques. Je ne crois pas que l'on puisse sans une bonne raison veiller à ce que personne ne soit capable de dépasser un seuil dans le développement de ses facultés psychiques !  Je croirai volontiers que ces forces ont pris le dessus. L'esclavage est l'apanage des vaincus. Elle explique l'allégeance qui est faite aux nouveaux démons en leurs offrant ponctuellement des sacrifices. Ils ont besoin de notre énergie vitale. Mais pour quoi faire ? Pour se nourrir ? Pour vivre plus longtemps ? Pour alimenter leurs vaisseaux ? Ou pour une toute autre raison ?


Edit du 27 novembre 2017
Texte 446125.PDF déniché sur Internet
Le ministère d'exorciste
I - Introduction, puis état de la question :
Le sujet qu'on me demande d'aborder ce soir avec vous est, comme vous le savez, objet de contestations variées :
-  Certains nient I'existence même des anges, et donc des démons : et le Démon ne serait qu'une « personnification » du mal, autrement dit, une explication mythique arbitraire,  ou  encore  un « bouc émissaire » déculpabilisant.
-  D'autres, moins radicaux, affirment que le démon « n'est pas une personne. » Il est vrai qu'aujourd'hui on manipule tout, même le sens des mots. Autrefois, avec Boèce et St Thomas on définissait la personne comme « une substance individuelle de nature raisonnable et incommunicable. » Plus récemment, Martin Buber affirmait « qu'elle se constitue à partir du rapport fondamental du Je au Tu. » La première définition est « réaliste. » La seconde apparaît comme une construction de l'esprit et n'implique pas un caractère de stabilité. C'est une sorte de réalité fluente.

Or le pape Paul VI est très clair dans son audience du novembre 1972. (1) Il parle du démon comme « d'un être vivant, spirituel, perverti et pervertisseur... » Et cf. note bas de page.
-  D'autres ajoutent que le démon ne peut pas, par définition, lui qui est pur esprit, avoir une action physique, directe, sur les hommes, créatures non spirituelles.
-  D'autres veulent expliquer tous les malaises psychophysiologiques par de seules causes psychologiques pathogènes : psychoses, névroses, psychopathies diverses, dépressions etc. Mais cf. Daujat, page 462 (2).
- Enfin citons ceux que le Père Georges Morand, dans son livre Faut-il encore exorciser aujourd'hui ? appelle les Nouveaux Exorcistes. Ils ont usurpé le titre, mais ne veulent surtout pas exorciser. Cette boutade veut certes pas exclure I'importance du diagnostic concernant I'origine du trouble ou du malaise du plaignant ni condamner toute explication psychologique. ( J'ai quelque expérience à ce sujet... )

Pour nous permettre de mieux comprendre le ministère d'exorciste proprement dit il faut nous replacer dans la perspective du dessein de Dieu, tel que nous le révèlent les évangiles et saint Paul, non sans faire appel à quelque conclusion philosophique d'auteur malheureusement trop peu connu : Jean Daujat.

Note : « Dans la demande du N.P. Délivre-nous du MaI le Mal n'est pas une abstraction, mais il désigne une personne, Satan, le mauvais, l'ange qui s'oppose à Dieu. Le diable, [nom en grec] est celui qui se jette en travers du dessein de Dieu. » Cat. Eglise Cath. n" 2851

II - Le dessein de Dieu
A- La première économie
Le récit de la création (Gen. ll 28) nous révèle que Dieu a voulu faire participer I'homme au gouvernement divin de La Terre : « Emplissez la Terre et soumettez-la. » A ses créatures libres, Dieu confie des « responsabilités. »
Mais I'homme n'est pas la seule créature libre. Il y a aussi les anges. Cf. Daujat, page 463 - (3)
1- Or saint Paul, dans ses épîtres aux Ephésiens et aux Colossiens, se représente le monde comme mystérieusement dépendant des anges dès l'origine. Et le Christ parle de Satan comme du « Prince de ce monde. »

« Mais cette première « économie », cette première organisation, a échoué par la prévarication de son chef, entraînant avec lui, sinon toute la hiérarchie dont il était le sommet, du moins une portion considérable de celle-ci. Cependant elle subsiste. Cette subsistance est provisoire, mais, tant qu'elle dure, les « puissances de ce monde, les chefs de ce monde y conservent avec leur fonction, de quelque manière qu'ils s'en acquittent leur autorité d'origine divine... » ( Bouyer, de I'Oratoire. Initiation Théologique T2 -pages 514 sq )
2 - La chute des anges rebelles est une vérité de foi. Il suffit de se reporter au Catéchisme de l'Eglise Catholique, page 88, no 391.

Lire aussi dans Amorthz 2,Page 44

B - La Restauration  dans le Christ
La centralité du Christ. Lire Amorth l, pages 25,26,2J.

Avec I'arrivée du Christ, Satan n'est plus reconnu par Dieu comme chef de la création, mais il garde un certain pouvoir en vertu de sa nature et de sa fonction.
Par ailleurs les hommes ont I'usage de la liberté : ils doivent choisir librement le Christ, s'ils ne veulent pas rester sous le joug de Satan. Jusqu'à la fin des temps, Satan combattra le Christ dans ses membres pour conserver le plus d'hommes possible sous son empire. Lire Amorth l, pages 34,35 (Il rappelle certains textes de Vatican II) D'autre part, il est évident que le péché retient les hommes captifs de Satan et perméables à son emprise.
Mais la victoire du Christ déjà acquise, est assurée pour tous les hommes qui lui appartiennent.
A la fin des temps,  Satan ne pourra plus exercer son pouvoir et la création entière connaîtra la gloire des enfants de Dieu. Elle rayonnera la gloire de Dieu. Notre destinée est de rayonner la gloire de Dieu.

III - Satan contre Dieu
A - Comment le Démon s'oppose-t-il  au plan de Dieu ?

1. Il attire les hommes dans I' idolâtrie, en répondant d'abord à leurs requêtes. C'est de là que vient le polythéisme. Aujourd'hui encore il continue de distribuer ses « dons. » Il pousse aussi les hommes à s'idolâtrer eux-mêmes, dans leur esprit comme dans leurs corps.
2. Il singe les sacrements de I'Eglise : car il a son culte et ses églises. Il fait des pactes avec ses adeptes.
3. Il confie des pouvoirs à ses disciples, pouvoirs qui sont à l'origine des maléfices. Le maléfice est une nuisance faite à autrui par I'intermédiaire du démon.

B - Quels ennuis le Démon est-il susceptible de causer aux hommes de leur vivant ?
Le démon a deux formes d'action : ( cf . Amorth t, pages 40 à43)
a)  - Une action ordinaire sur les sens, I'affectivité, I'imagination qu'il essaye d'attirer vers le mal.
b) - Une action extraordinaire de divers types et de diverses formes :

  1. Il peut infliger des souffrances physiques externes. On cite en exemples : saint Paul de la Croix, le Curé d'Ars, Padre Pio...

  2. Il peut développer une emprise plus ou moins forte sur les personnes.


* Soit par une véritable possession, qui se caractérise par une emprise très forte sur les centres de commande du corps. Tout par là peut être atteint : le cerveau, les yeux, la langue, les bras, les jambes etc. La véritable possession comporte l'acquiescement de la volonté, obtenue par le démon ou bien par suggestion ou bien cours d'une séance de spiritisme ou de magie noire (sorcellerie). -
* Soit par une ou des vexations, qui se manifestent par toutes sortes troubles, de maladies inclassables. Elles peuvent dégénérer en possessions partielle, de pertes de conscience, accomplissement d'actes, prononciation de mots dont la victime n'est pas responsable. Parfois sont frappés aussi les biens, le travail, la vie affective, appareils ménagers
* Soit par des obsessions. Il  s'agit d'attaques brutales, parfois continuelles, de pensées obsessionnelles pouvant aller jusqu'à I'absurde. La victime incapable de s'en défaire. Cet état conduit à la prostration, au désespoir, parfois suicide. Certains parlent alors d'une névrose obsessionnelle. C'est souvent le cas. Mais des symptômes caractérisés laissent entrevoir une présence maléfique dans des cas déterminés.
* Soit par des infestations qui atteignent des maisons, des objets ou des animaux

IV - Comment  se défendre contre tous ces maux ?
En dehors des possessions et aussi des vexations anciennes et graves, les moyen de grâce ordinaires suffisent : prière, sacrements, charité, vie chrétienne, pardon des offenses, recours constant au Seigneur, à Marie, aux saints, aux anges.
Un mot sur I'utilisation des exorcismes rituels : Léon XIII - Grand exorcisme.

V - Conclusion : Citation du Père Bouyer, de l'Oratoire, Initiation théologique, pages 534-535

Essayons de reprendre en quelques lignes les données de la Tradition.
Dieu gouverne l'univers, qu'il a créé, par I'intermédiaire de ses anges. Mais un certain nombre de ceux-ci, grisés par leur puissance, se révoltent et se posent en adversaires de Dieu, tout en gardant la gérance des biens qui leur ont été confiés.
L'épreuve de I'homme consiste à affronter, dès sa création, ce gérant rebelle dont il dépend lui-même comme tout ce qui est dans le monde. L'homme choisit: il préfère obéir au diable plutôt qu'à Dieu. Satan, gérant de l'univers, est devenu au surplus le geôlier de l'homme.
Comment I'homme va-t-il être délivré de la captivité démoniaque et de ses conséquence inhérentes qui sont: la mort, le péché, l'esclavage des faux-dieux, ces acolytes de Satan ? Serait-il juste que Dieu changeât d'autorité cette Economie que Dieu lui-même a établie en plaçant un de ses anges à la tête de I'univers et que I'homme a préférée à toute autre en se soumettant à I'ange prévaricateur ?
Dieu veut que l'histoire humaine se refasse. En la personne du Fils de Dieu qui, en assumant notre nature, récapitulait toute la race, le Nouvel Adam se présente et affronte à son tour le Prince de ce monde. Cette fois, I'homme choisit bien et il est délivré par la Puissance de Dieu et par I'acte libre de l'homme, ce qui rend sauve toute justice. L'homme, dans le Christ, est devenu maître de Satan, et tous les hommes avec lui. TOUS JUGERONT LES ANGES DE DIEU.

Nous sommes présentement dans cette nouvelle Economie. Ou du moins nous nous y mettons librement, gràce au Christ. Chacun de nous, à la suite du Christ, en lui et par lui, doit affronter I'Enchaîneur et le vaincre lui-même.
Jusqu'au retour du Christ, les deux Economies sont inextricablement mêlées. D'un côté, les disciples du Christ doivent en effet maintenir que le Christ est Seigneur et Maître dans un monde demeure hostile, afin que la victoire soit certaine pour eux et la libération réelle. D'un autre côté, Satan conserve des complicités parmi les hommes : son rôle est de les mettre à l'épreuve, son ambition est de les faire tomber en plus grand nombre possible.
Lorsque le Christ apparaîtra, les cieux nouveaux et la terre nouvelle des hommes apparaîtront aussi. Alors, la mort ne sera plus. Satan ne pourra plus nuire. La Vérité et la Vie seront tout en tous.
Nous ne sommes donc pas en position de victoire, mais en position de combat pour une victoire
certaine et assurée, déjà gagnée dans le Christ.
Avant d'avoir recours à I'exorcisme, il faut prendre les moyens ordinaires : prières, sacrements,
vie chrétienne, etc. Cf. Amorth 3, pages 136 sq.


Bibliographie du P. Michel DENOUES -exorciste diocésain- lors de son intervention du 3l juillet

2002.

Dom Gabriele AMORTH Exorciste du Diocèse de Rome (Ed. F.X. De Guibert)

. Exorcisme et psychiatrie

. Nouveaux récits d'un exorciste

. Un exorciste raconte

P. René LAURENTIN, (Ed. Fayard)

. Le démon mythe ou réalité

P. Georges MORAND (Ed. Fayard)

. Faut-il encore exorciser aujourd'hui ?

Jean DAUJAT -théologien et philosophe- (Ed. Téqui)

. La vie spirituelle

- Y a t-il une vérité ?






Livres plus anciens (peut-être épuisés - voir si rééditions..)

P.Louis BOUYER de l'Oratoire

- La Vie et la Liturgie


ETUDES CARMELITAINES (Ed DDB 1948)

-Satan

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