Cinq
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Je serai exclusivement gêné quand le niveau de confiance et, ou de préparation personnelle de l'individu pour sa séance, n’arrive pas au-dessus d'un seuil de relâchement que je juge suffisant. Il s’ensuit des tensions psychiques et énergétiques qui me vident rapidement de mon énergie. Perte d’énergie : de 1 à 5 crans /5.
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Cette idée forte d’aider mes semblables se heurte, depuis quelques semaines, à l’envie contraire et récurrente de tomber le tablier pour une activité différente. J’aimerai, par moment, que ce soit une activité moins difficile socialement, car le fond du problème se situe une nouvelle fois dans ce sujet. J’aimerai vous consulter sur ce point, car la fuite ne résoudra pas le problème, c’est entendu ; de plus, je me rends bien compte que ces difficultés me poursuivront toujours, quel que soit le métier que j’exercerai. C’est à moi de poser des limites ; je suis parfaitement conscient de tout ça. Le truc, c’est que j’ai l’impression de passer mon temps à poser des limites, et finalement de gagner en rigidité plutôt qu’en plaisir. Le bien-être personnel me semble quand même essentiel pour en donner suffisamment aux autres. Je vais déjà commencer par énumérer ce qui me gêne, et évoquer ce que j’ai fait jusqu’ici pour l’améliorer. C’est possible, voir fort probable, qu'en l'écrivant ça m’aide à y voir plus clair et que je trouve des solutions. Votre lecture est la bienvenue également. Si vous avez une suggestion ou une remarque à me faire à la lecture de tout ceci, n'hésitez pas à me la transmettre, c’est important.
- Appels pour un rendez-vous.
Je suis franchement agacé lorsque quelqu’un prétend ne pas savoir comment expliquer le besoin de son appel. Il y a forcément une raison, ce n'est pas logique autrement. Donc, il ou elle ne va pas bien, mais ne sait pas pourquoi. Un certain nombre d’appels débutent donc par une virée au grand large des souffrances individuelles pour pêcher une hypothétique, mais cruciale informations. Il me paraît important de savoir si je corresponds à la demande. D'ailleurs, en creusant un peu, il s’avère que ces personnes connaissent très bien leur problème, mais parfois se trouvent bêtes à l’expliquer ou encore elles attendent que je le devine. Deux cas de figure nécessitant un échange particulièrement énergivore ne débouchant pas toujours sur un rendez-vous. Ça peut même conduire à une sorte de tentative d'avoir une séance par téléphone, sans encaissement de gains. Perte d’énergie : 4 à 5 crans /5 - À ÉVITER ABSOLUMENT.
Je suis littéralement sur la défensive avec ces personnes qui vous présentent un problème qu’en quelques mots il n’est pas difficile de comprendre que c’est le buisson qui cache toute la forêt bavaroise. Comme la médecine officielle montre des limites (mais ce n'est pas entièrement sa faute), il y a donc une errance vers des thérapeutiques le plus souvent inadaptées. Les plus malins vont se cacher derrière un mur de non-dits, qui n'est pas bien difficile à déposer pièce par pièce, mais qui alourdit considérablement le choix et la volonté de mon engagement. Pour eux, il faudrait plusieurs dizaines de séances de psychanalyse, un traitement ad hoc et du magnétisme (prétention tout à fait réaliste) pour en venir à bout. Le genre de contraintes que ces personnes ne recherchent pas la plupart du temps (mais diront le contraire pour garder le masque). J’ai tenté plusieurs fois la sincérité pour les amener à envisager une prise en charge plus conventionnelle, mais en pure perte. En se laissant attraper par les sentiments et le besoin de bien faire, l’échange devient une sorte de dialogue creux comme le tonneau des Danaïdes, singulièrement énergivore. Lorsque j'accepte de les recevoir, je pose un cadre très rigide avec ces personnes. Perte d’énergie : entre 2 et 3 crans /5 - En général, elles viennent une seule fois, et envoient d'autres personnes pour conforter leur choix - et souvent contrariés dans cette idée, ils ne préfèrent jamais revenir.
Je suis complètement nerveux lorsque je sens qu’on me cache quelque chose, que l’on me ment, ou qu'il y a beaucoup trop de non-dit. Le ton de leur voix me pose un problème. Je suis alors obligé de capter plus loin, ce qui me demande un effort et de l'énergie. Parfois, c'est pour cacher des plaies intérieurs, alors je suis alors plutôt compréhensif. Parfois, je n'en comprends pas la raison, alors je prends ça pour de la malveillance. Ce n'est pas toujours vrai. Il pourrait s'agir du comportement naturel de la personne. Certaines personnes vont aussi tenter de me bluffer. Cependant, à chaque fois que des alarmes se sont déclenchées, elles ont été justifiées. J’étais tenté au début de ma pratique de comprendre ce qui m’alarmait autant, en allant même jusqu’à proposer un rendez-vous. Bien mal m’en a pris. Le niveau de pollution en cas d’échec d'une solution de soulagement est multiplié par 10. Maintenant, j'abrège. Perte d’énergie : 2 crans /5 au lieu d’un épuisement total.
Je suis clairement amer lorsque les personnes sont de mauvaise foi, celles qui disent blanc puis noir, qui ajustent leurs propos en fonction de mes questions, et celles plus régulières qui attendent un miracle au lieu d'un psy. Pour comprendre ce qu’elles veulent, il me faudra faire très attention à leurs paroles, ce qui me contraint à une vigilance supplémentaire. L’échange est clairement énergivore. Il fut un temps, où je leurs donnais des pistes, bouquin à lire ou autre pour qu’ils me laissent tranquille (batterie vide). Ça rallongeait le temps au téléphone. Cet allant naturel me cause plus de stress qu'il m'apporte de satisfaction. Certains rappelaient des semaines plus tard pour avoir un autre conseil. En général, en raccrochant, mes batteries son systématiquement à plat ou sérieusement déchargées. À aucun de ceux-là, je ne proposerai jamais de rendez-vous. Question vitale. Perte d’énergie : entre 4 et 5 crans /5
Les appels qui ne posent aucun problème sont tout de même globalement plus nombreux que les autres. Je pose une ou deux questions simples et c'est suffisant pour m'engager. Il me semble important que les échanges soient naturels, et fluides. Je m'adapte à chaque interlocuteur avec plus ou moins de facilité. Certains me rebutent plus que d'autre, mais c'est sans doute vrai pour tout le monde.
Quelquefois, il y a comme une satisfaction réciproque de s’être rencontré. En général, cela promet des séances de bonne qualité, voire d’une très grande qualité, avec une élévation du bien-être et un soulagement d’émotions allant de profond à très profond. Il en résulte un gain d’énergie après l'échange 5/5. D'autres fois, ce sentiment pourtant palpable au téléphone révèle un art consommé de la manipulation. Je me fais avoir souvent, mais je relativise en disant que cette personne n'a finalement réussit qu'à se duper elle-même. Perte d’énergie : entre 2 et 3 /5,
Quelquefois, il y a comme une satisfaction réciproque de s’être rencontré. En général, cela promet des séances de bonne qualité, voire d’une très grande qualité, avec une élévation du bien-être et un soulagement d’émotions allant de profond à très profond. Il en résulte un gain d’énergie après l'échange 5/5. D'autres fois, ce sentiment pourtant palpable au téléphone révèle un art consommé de la manipulation. Je me fais avoir souvent, mais je relativise en disant que cette personne n'a finalement réussit qu'à se duper elle-même. Perte d’énergie : entre 2 et 3 /5,
- Le jour du rendez-vous.
Je vais être légèrement anxieux lorsque les personnes ne sont pas à l’heure. Si elles ne sont pas là au bout de 20 minutes, je considère le rendez-vous annulé. Certaines personnes arrivent parfois dans ce lapse de temps. Certaines s’excusent du retard, pas d’autres. Je ne montre pas toujours mon mécontentement, mais je vais avoir une attitude très rigide pendant de longues minutes. Après, ça passe. Je parviens à surmonter cette tension au moment de magnétiser. Je n'en garde aucune rancune. Perte d’énergie : entre 2 et 3 crans /5 Je suis plus strict pour le 2e rendez-vous. Ça casse bien souvent.
Je peux être franchement agacé lorsque les personnes appellent pile à l’heure du rendez-vous pour dire qu’elles seront en retard. Les 10 ou 15 minutes se soldent fréquemment en 20 ou 30 minutes, et en excuses à peine audibles à l’arrivée ou sur un air de dédain. Je montre toujours mon mécontentement, ce qui ne plait évidemment pas. Perte d’énergie : entre 1 et 2 crans /5. Dans 99% des cas, c'est du sabotage. Ces personnes ne sont pas prêtes à se faire aider et font tout pour en rendre les autres responsables. Pollution et malveillance verbale assurée auprès de l'entourage. Je parviens à surmonter cette tension au moment de magnétiser, mais ça me coûte énormément, car ce sera une séance bourrée de résistances diverses difficiles à apaiser. Le problème, c'est que je ne sais pas les détecter au téléphone, ces personnes-là, sinon je ne les recevrai pas. Perte d’énergie : jusqu'à 5 crans /5. En général, je ne les revois jamais.
Je suis littéralement anxieux et sur la défensive si l’accompagnant a un comportement suspect, froid, inquisiteur, homme ou femme. En général, trois fois sur quatre, ce sont des gens ayant un pied dans le monde médical, parfois des forces de l’ordre. Ils accompagnent leur ami(e) pour s'assurer qu'ils ne sont pas tomber chez un charlatan, un gourou, une extorsion de fonds, un dealer de drogue dur, un adepte du jeu de manipulation et tout ce que peut drainer ce métier de nuisible. Mon attitude permet rapidement de répondre à toutes ces questions. Je m'en amuse parfois. Certaines personnes se montrent sincèrement intéressé, d'autres non. Je parviens sans peine à surmonter les premières tensions. Cependant, je ferai plus de cours magistraux sur l'intérêt du magnétisme. Perte d’énergie : de 1 à 2 crans /5. En général, je ne les revois jamais.
Je peux réagir subitement par du mal-être au premier contact de personne présentant une attitude intimidante, narcissique, irrespectueuse, en colère, ou vulgaire que ce soit dirigé vers moi ou contre l'accompagnant. Perte d’énergie : entre 2 et 3 crans /5. En général, je fais tout pour ne pas leur donner d'autres rdv.
Je suis nerveux lorsque les personnes expriment l’envie d’entrer 10 minutes voire 20 minutes avant l’heure de leur rendez-vous. En général, je leurs dirais d’attendre encore un peu. Certains grattent encore du temps après avoir réglé leur séance. J'ai beaucoup de mal à gérer ces personnes envahissantes. Perte d’énergie : entre 2 crans /5.
Les rendez-vous à l’heure sont globalement respectés et les plus nombreux. Il m'arrivent de recevoir les individus 5 minutes avant le début de la séance, et cela ne me gêne pas. Certains sont plus conviviaux que d’autres. Les moins conviviaux me prélèveront 1 cran / 5 d’anxiété.
- Début de séance.
J'éprouverai une grande gêne lorsque les personnes me donnent un autre problème à résoudre que celui qu’elles avaient suggéré par téléphone. Les douleurs qui migrent signent des problèmes en couche et en cascade dont l'origine est difficile à résoudre. Cela me demande un gros effort d'adaptation, et du stress pour tenter de comprendre ce changement de besoin. Les craintes disparaissent dès que je commence à travailler. Je ne les reverrai jamais ou alors au bout de 2 ans seulement. Perte d’énergie finale : entre 3 crans /5.
Je vais être franchement agacé lorsque les personnes me débitent dès le début de la séance une liste de problèmes en souffrance digne d'un manuel médical. Lorsque je demande « par quoi je dois commencer », ces personnes l'ignorent, le problème est partout à la fois. Je n'ai pas de difficulté à prendre les choses en main, et à apporter du bien-être. Perte d’énergie finale : entre 4 et 5 crans /5. Elles ont une attitude révoltante, lorsque je les croisent dans la rue, où qu'elles m'appellent pour me rendre compte que ça ne va pas mieux (« Juste un jour ou deux, mais pas plus !»). Perte d’énergie finale : entre 3 et 4 crans /5. Ce sont des personnes que je ne verrai jamais plus.
Je serai franchement agacé et anxieux lorsque l’on me force la main à aider une autre personne que celle que j’ai eu au téléphone. En principe, j'insiste pour avoir le bon interlocuteur au téléphone. Les « pièces rapportées » sont souvent des personnes qui auraient selon moi plutôt besoin d'une aide psychiatrique. Il y a souvent une stratégie très élaborée qui commence par la rencontre de toute la famille avant qu'on me m'impose cette fameuse personne - dont on a pu tester mon avis en m'en parlant. En tout cas, quelque chose leurs fait croire que je peux la recevoir sans avoir besoin de faire comme d'habitude. Je reconnais parfaitement la manipulation, mais trop tard. Là je flippe ! Car j'ai vraiment le sentiment extrême de toucher un mécanisme prêt à me péter à la gueule à tout moment. Heureusement pour tout le monde, ça se passe bien. Perte d’énergie finale : entre 4 et 5 crans /5. Après cette séance, c'est toute la famille que je ne verrai plus jamais.
Je serai franchement agacé quand certains hommes laissent à leur femme le soin de prendre rendez-vous, et de régler tous les détails de leurs séance. Bien que je demande à leurs parler, l'évitement est maximal. L'homme ne dira pas un mot durant la séance, la stimulation sera quasi nulle d'un point de vue énergétique. Sa femme paiera. Ce sera un départ dans la hâte. Perte d’énergie : entre 2 et 5 crans /5. Je les reverrai deux ou trois fois, et puis c'est tout.
Je peux être légèrement agacé lorsque l’accompagnant s’accapare mon attention en me noyant de questions sur ma pratique, sur son bénéfice, etc. Comme c'est au détriment de la séance, je réponds à quelques-unes d’entre elle, avant d’imposer le calme. Perte d’énergie : 1 crans /5. Je ne les reverrai jamais plus.
Malgré ces difficultés apparentes et exemplaires, les séances se présentent toujours un peu stressantes au début. Cela dépend du premier regard que je pose sur la personne et de la façon qu'on les informations de me toucher. Certaines me heurtent ou m'agressent au cours du premier échange. D'autres sont au contraire de bonne qualité ou le deviennent au fur et à mesure de la séance. Il me semble difficile d'apprécier à leur juste valeur les raisons qui font que les personnes ne reviennent pas. J'imagine qu'elles s'attendent à avoir de l'affection, qu'on les plaigne, une tape dans le dos, un rituel magique, une prière à peine murmurée, entendre que « ça va aller », qu'un ange l'a sauvé, ce genre de choses, mais probablement pas un plan de secours méthodique, rationnel avec plan A, B ou C, des arguments pour chacun d'eux, une liste de choses à tenter pour résoudre son problème, voire de spécialistes à rencontrer, et des directives pour se prendre en charge. Merde !
Je n'ai pas un sens de la compétition pour imposer aux gens de venir pour plusieurs séances. Je le proposerai seulement que si j'estime que cela est sensé, et que c'est dans l'intérêt de l'individu. Comme mes batteries sont très souvent à plat en fin de séance, je ne suis plus capable de juger de l'intérêt d'une nouvelle séance. J'en ai juste assez pour vérifier la qualité du bénéfice que la séance a engendrée l'espace de 120 minutes. Après, il ne m'est plus possible de penser correctement. Si le problème s'appliquait à quelqu'un, je pourrai certainement lui donner des conseils, des méthodes, et des objectifs, mais je ne vois pas comment justifier plus efficacement une autre méthode sans perdre en qualité. J'y réfléchi néanmoins.
Je n'ai pas un sens de la compétition pour imposer aux gens de venir pour plusieurs séances. Je le proposerai seulement que si j'estime que cela est sensé, et que c'est dans l'intérêt de l'individu. Comme mes batteries sont très souvent à plat en fin de séance, je ne suis plus capable de juger de l'intérêt d'une nouvelle séance. J'en ai juste assez pour vérifier la qualité du bénéfice que la séance a engendrée l'espace de 120 minutes. Après, il ne m'est plus possible de penser correctement. Si le problème s'appliquait à quelqu'un, je pourrai certainement lui donner des conseils, des méthodes, et des objectifs, mais je ne vois pas comment justifier plus efficacement une autre méthode sans perdre en qualité. J'y réfléchi néanmoins.
- Au cours de la séance.
Je serai exclusivement gêné quand le niveau de confiance et, ou de préparation personnelle de l'individu pour sa séance, n’arrive pas au-dessus d'un seuil de relâchement que je juge suffisant. Il s’ensuit des tensions psychiques et énergétiques qui me vident rapidement de mon énergie. Perte d’énergie : de 1 à 5 crans /5.
Je peux être légèrement agacé lorsque l’accompagnant en profite pour s’accaparer mon attention en me posant d’innombrables questions sur ma pratique, sur son bénéfice, etc. Je réponds à quelques-unes d’entre elle, avant d’imposer le calme. Perte d’énergie : 2 crans /5. Satisfaction : 2 crans/5
Le déroulement de la séance s’effectue régulièrement dans un bon état d’esprit, une entraide qui s'avère payante lorsqu'elle ne présente pas de difficulté. Les échanges sont harmonieux, ce qui conduit toujours à un résultat individuel. Ce phénomène d’osmose produit des libérations de tensions allant de profondes à très profondes, mais me coûte en énergie comme à la fin d'un journée pour un bûcheron. Sauf que ce n'est pas la fin de la journée. Perte d’énergie : 5 crans /5. Satisfaction : jusqu’à 5 crans/5
- Fin de séance.
Je ressentirai fréquemment de l’apathie, un malaise ou de la nervosité si la séance s’éternise par de longues discutions. La compensation est plus énergivore que le maintient de la discussion elle-même.
Il se peut que je sois obligé d’abréger la discussion pour être à l’heure à l’école. Ce n’est pas toujours très bien vu en particulier par ceux qui ressentent le besoin de parler. Ils avaient très peu parlé jusque là. C’est l’inverse pour moi. Je dois répéter plusieurs fois mes obligations et l’accompagner d’actes correspondant, pour que ce soit pris au sérieux. Perte d’énergie : entre 2 et 3 crans /5
Ça me stresse lorsque les gens se collent à moi à la recherche d’un dernier mot pour se rassurer. Le fait de devoir rabâcher, faisant mine de ne pas comprendre ; ça me place dans la situation de l’objet qu’on veut posséder uniquement pour soi. Je suis très sensible à cette perte soudaine de liberté. Ces gens-là ont beaucoup de mal à situer les limites ; ils sont là à attendre que je finisse de mettre mes chaussures, que je ferme la porte à clé. Ils marchent lentement devant moi pour atteindre l’extérieur. Ils ne parlent pas, mais se mettent à le faire au moment de partir. J’ai un mal fou à m’en dépêtrer. C’est pas possible d’être collant comme ça. J'ai l'impression que c’est inhumain. Perte d’énergie : 5 crans /5
Si je suis beaucoup trop fatigué et pas à mon aise, je ressentirai de la nervosité et un vif empressement à mettre les gens dehors. C’est peu délicat, mais vital. Perte d’énergie : 0 crans /5
Je suis nerveux, quand la personne me dit qu’elle ne se sent pas mieux après 2 h de séance. Les causes sont réelles (douleur récalcitrante) ou imaginaires (le besoin est senti_mental). Perte d’énergie : 2 crans /5
Je n’éprouve pas toujours de la difficulté à discuter en fin de séance. Il m’arrive souvent de m’assurer que tout va bien. Le doute survient toujours lorsque je suis incapable de savoir ce que l’autre ressent et n'en dit rien. Les batteries n'ont plus assez d'énergie pour me fournir cette information. La situation peut donc être angoissante par moment. Je m’enferme alors dans ma bulle. Perte d’énergie : 2 crans /5
Les fins de séance sont clairement ma bête noire. Heureusement, en sollicitant la compréhension de l’autre, j’arrive à placer mes obligations en avant. Quand ce n'est pas le cas, j’ai beaucoup de mal à mentir pour obtenir le même résultat. Beaucoup de séances se terminent sans problème de ce type, mais cela m'oblige à un maintien du niveau de vigilance qui dépasse parfois mes capacités. Beaucoup de gens m'ont exprimé aussi leur difficulté à cerner cette intention. Un trouble est pourtant remarquable.
- Paiement et autres corvées
Je suis franchement agacé lorsque les gens me prennent en otage lorsqu'ils me disent seulement en fin de séance qu'ils ont oublié leur chéquier. Bien entendu, pas d'espèces non plus. Ils promettent de me payer dès que possible, sans me dire bien entendu que je serais obligé au bout de quelques jours de laisser un message sur leur répondeur pour le leurs rappeler. En général, tout rentre dans l'ordre, mais ma confiance est alors réduire à zéro pour un bon nombre de jours. Perte d’énergie : 3 crans /5
Je suis agacé lorsque les personnes m'imposent un paiement inférieur au tarif en vigueur, sous prétexte que leur portefeuille ne dispose pas d'un nombre suffisant de pièces et de billets de banque. Là encore, on me met devant le fait accompli. Quelqu'un m'a dit avoir attendu trois jours, délai nécessaire pour se rendre compte qu'elle allait effectivement mieux, avant de me « dédommager ». Me dédommager de quoi ? Perte d’énergie : 3 crans /5
Il m'est arrivé de demander un tarif intérieur lorsque le résultat n'était pas à la hauteur du bénéfice escompté ou de ne rien demander si le problème dépassait ma compétence. Perte d’énergie : de 2 à 3 crans /5.
Le règlement de la séance ne pose en général pas de soucis. Ni l'encaissement. Je ne suis jamais pressé d'encaisser un chèque le jour même. Choix personnel !
- Après séance.
Je n’ai qu’une envie, c’est de m’isoler d’urgence. Quelquefois, je dois dormir. Ce n’est pas toujours compatible avec la vie de famille. Il me faut parfois attendre une heure ou plus avant que ça puisse être possible. Ce sont des états où je dois puiser dans mes ressources pour ne pas être désagréable. Les enfants grandissent et ne comprennent pas toujours ce besoin incessant de s’isoler. C'est vrai que cette situation me pèse, et justifie que de temps en temps je ne souhaite plus exercer dans le bien-être. Ce n'est tout simplement plus possible ! Pourtant, si je prends le temps de me ressourcer convenablement, je suis en mesure de faire face aux excès des gens. C'est quoi la norme en réalité ?
Conclusion
En fin de séance, j’aimerai que les gens quittent mon domicile sans perdre de temps, mais ce n’est correct de les jeter dehors, il faut mettre des rondeurs. Le problème, c’est que certaines personnes ne veulent pas comprendre ou ne cherchent pas comprendre ma fatigue, bien qu’elles le remarquent – bien souvent parce que je l’aurai exprimé. J’appréhende alors ces fins de séances, lorsque je les rencontre de nouveau. Comme je continue de faire l’effort de parler – voire en minimisant le fait d’être fatigué (pour faire bonne figure) – il se produit quelque fois un sentiment qui peut atteindre (c’est arrivé) un état de vulnérabilité.
Dans beaucoup de situation en état de fatigue avancée, il me sera très difficile de gommer mes émotions. Moins je dispose d’énergie, moins les filtres habituels sont efficaces. Dans un environnement agité, je deviens complètement apathique. Je vis ce moment-là comme une pression intense, et une incapacité temporaire à y faire face. Le seul remède est de me mettre dans mon coin et de me brancher à une prise Internet. La dyslexie se manifeste fréquemment et sans égards pour le dictionnaire. Voilà, ce sont tous ces détails qui minent mon quotidien. J'y fais face, mais c'est parfois impossible. Cela nécessite une vigilance dont je me passerai bien, mais qui me paraît encore complètement indispensable. D’autre part, je vais systématiquement prendre sur moi et tenter de ne pas être maladroit dans mes propos. Cela paraîtra normal pour les autres, mais ce sera pas un fonctionnement normal pour moi. J'ai appris depuis longtemps à faire avec. Le plus éprouvant nerveusement, c’est de devoir compenser au-delà d’un seuil. L’ours prend alors le dessus.
Je sais qu’il faudrait vraiment arriver à mieux respecter mes besoins et mes limites, que ce soit en séance ou non et devoir expliquer pourquoi c’est indispensable – sans forcément s’étaler non plus. C’est très difficile. C’est comme si je ressentais l’obligation de réunir toutes les preuves qui justifient ce besoin avant de l’exprimer. Quoi qu’il en soit, ces revendications sont assez mal accueillies en famille. Mon isolement est parfois perçu comme une démission parentale, un manque de savoir-vivre, une façon de bouder, un motif de procrastination. Je passe donc fréquemment pour quelqu’un d’égoïste. Je m’étonne quand même de trouver assez d’énergie pour être capable de supporter tout ça. En fait, tant que sa capacité d’adaptation ne semble pas poser de problème pour soi, « on » peut penser que c’est la vie qui est comme ça. Or, je me rends compte de plus en plus que c’est faux !
Perte d’énergie : 5 crans /5.
Perte d’énergie : 5 crans /5.
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