La fontaine
Fontaine de Carnac (illustration) |
Beaucoup de monuments païens ont été détruits ou réutilisés par les religions successives parfois pour l'intérêt de leur nature, le plus souvent pour s'attribuer leur nature.
C'est une fontaine en pierre, comme on en voit régulièrement en Bretagne. Elle se situe à quatre-vingt dix centimètres sous le niveau du sol. Un muret de grès taillées délimite un emplacement de trois mètres sur trois environ et le sol a été pavé avec soin. Le puits a été fermé par une grille et protégé par un toit comme un sanctuaire. Un dépôt verdâtre flotte à la surface de l'eau, éloignant le curieux de ses vertus curatives. Aucun signe religieux extérieur est visible. Cependant, une cavité dans le mur face à son entrée abrite une statue dédiée à un Saint. On y accède depuis le tumulus par un chemin tortueux entre des chênes de plus d'une cinquantaine d'années. Bien que nous y venions en famille depuis 2003, ce n'est qu'en 2010 que j'ai fait la rencontre du grand nain (en apparence en tout cas) que l'on rencontre en ce lieu. Cette fois-là, il s'est seulement contenté de me dire qu'il n'avait rien à me communiquer, mais qu'une autre fois, peut être, il le ferait sans doute. Sans être contrarié le moins du monde, je l'ai remercié et nous sommes remontés une demi heure plus tard par le même chemin. Nous sommes retournés à cet endroit en 2012 et comme à notre habitude, nous avons fait le tour du tumulus. Un nain déambulait sur le chemin et il était vraiment joyeux. Il me dit de le suivre. J'ai marché une cinquantaine de mètres vers l'est en suivant le sentier, tandis qu'il en empruntait un autre à travers le tumulus. Il s'arrêta, et toujours en riant, il me désigna un emplacement au milieu des rochers.
J'ai fais la mise au point dessus, mais selon toute vraisemblance, je ne comprenais pas ce qu'il fallait voir. Il m'adressa amicalement quelques quolibets, en me demandant de ne pas regarder bêtement le tas de pierre, car il s'agissait seulement de savoir regarder. L'énigme m'amusa, et comme guidé par une main invisible, j'ajustais différemment mes perceptions. Effectivement, à cet emplacement précis, une sorte de trait fin de couleur indigo semblait s'élever du sol à la verticale. Ce n'était vraiment pas facile à voir, et quasiment impossible à connaître sans indication préalable. Le trait disparaissait dans le ciel et à cause du contraste avec les nuages, il était difficile de le suivre plus loin. Ce n'était apparemment pas l'intérêt du moment. Le nain qui était visiblement très attentif à son environnement fit un petit signe à un garçon qui passait par là avec ses parents. L'enfant le regarda un moment puis détourna la tête sans rien dire. Quand ils eurent disparu, il m'indiqua de la main le chemin derrière moi, en m'invitant à l'emprunter. C'est à ce moment-là que je me suis aperçu que mes perceptions présentaient une variante que je ne connaissais pas. En m'enfonçant sur le sentier sinueux bordé de chênes, je percevais des images de petits êtres qui couraient et s'arrêtaient brusquement pour nous regarder passer ; dans les arbres, milles petits yeux semblaient nous épier ; des images d'êtres inconnus du folklore habituel m'emplissaient de surprise en déambulant nonchalamment sans se préoccuper de nous - sortes d'araignées mécaniques ou de hérisson sans épine.
J'ai fais la mise au point dessus, mais selon toute vraisemblance, je ne comprenais pas ce qu'il fallait voir. Il m'adressa amicalement quelques quolibets, en me demandant de ne pas regarder bêtement le tas de pierre, car il s'agissait seulement de savoir regarder. L'énigme m'amusa, et comme guidé par une main invisible, j'ajustais différemment mes perceptions. Effectivement, à cet emplacement précis, une sorte de trait fin de couleur indigo semblait s'élever du sol à la verticale. Ce n'était vraiment pas facile à voir, et quasiment impossible à connaître sans indication préalable. Le trait disparaissait dans le ciel et à cause du contraste avec les nuages, il était difficile de le suivre plus loin. Ce n'était apparemment pas l'intérêt du moment. Le nain qui était visiblement très attentif à son environnement fit un petit signe à un garçon qui passait par là avec ses parents. L'enfant le regarda un moment puis détourna la tête sans rien dire. Quand ils eurent disparu, il m'indiqua de la main le chemin derrière moi, en m'invitant à l'emprunter. C'est à ce moment-là que je me suis aperçu que mes perceptions présentaient une variante que je ne connaissais pas. En m'enfonçant sur le sentier sinueux bordé de chênes, je percevais des images de petits êtres qui couraient et s'arrêtaient brusquement pour nous regarder passer ; dans les arbres, milles petits yeux semblaient nous épier ; des images d'êtres inconnus du folklore habituel m'emplissaient de surprise en déambulant nonchalamment sans se préoccuper de nous - sortes d'araignées mécaniques ou de hérisson sans épine.
Nous sommes arrivés au bout du chemin. Derrière la fontaine et sur sa gauche, je vis alors le grand nain - aperçu deux ans plus tôt - au pied d'un noisetier bordé de buisson. Il était difficile de le remarquer à cause des teintes de couleurs orchestrées par la végétation. Il semblait guetter notre arrivée et de toute évidence, il me regardait fixement ; arrivé à une vingtaine de mètres de lui, il quitta sa position ; comme s'il convenait de faire un rituel précis, je le vis faire le tour de la fontaine par la droite et emprunter les marches qui nous faisaient face. En esprit, je fis de même. Il m'attendait à l'intérieur de l'enceinte de pierres en désignant l'ouverture de la fontaine. Nous nous sommes approchés. Le grand nain me céda sa place et remonta sur le talus. Je ne comprenais pas ce que je devais faire. Une image s'imposa à moi qu'il ne fallait pas regarder bêtement la fontaine. J'ajustais alors mes perceptions, et c'est ainsi que je vis le rayon bleu indigo. Ici aussi, il s'élevait vers le ciel et se perdait dans les nuages. En posant mes yeux sur l'eau de la fontaine, il me semblait qu'il en émanait une luminosité intense qui n'était jamais apparue auparavant. Le grand nain sembla m'inviter télépathiquement à prendre place. Sans trop réfléchir aux risques que je prenais à cause de mon poids sur la grille, je m'accroupis et pénétrait dans la maçonnerie. La grille tint bon. Mon aura sembla grandir immédiatement et s'illumina d'un blanc intense. Je vis alors le rayon indigo changer de couleur et devenir blanc et très lumineux. Il perçait le ciel et s'éloignait vers les étoiles. La perception de mon corps changea : je le trouvais soudain plus léger, plus éclatant, comme purifié de ses impuretés. Puis, la luminosité décrut et je su que c'était terminé. Je remerciais le lieu pour ses bienfaits et communiquait spontanément alentour de cette belle énergie qui m'envahissait à toutes les créatures Invisibles que j'étais soudain capable de voir à l'endroit où ils se trouvaient. Je restais ainsi un moment près de la fontaine.
Quelques gouttes de pluie commencèrent à tomber, nous obligeant à reprendre le chemin du retour. Je saluais respectueusement le grand nain. Celui-ci me dit très clairement que c'était le meilleur moyen de se ressourcer. Mais je ne compris pas immédiatement sa signification. En remontant le sentier, la présence des petits êtres m'apparaissait plus clairement et je vis alors que l'arbre aux milles yeux était en réalité un arbre à fées. Elles étaient vraiment joyeuses, et virevoltaient maintenant tout autour de nous. Leur vitesse ne permettait pas de les voir à l'oeil nu, mais quelque chose les signalait sans conteste quand elles se déplaçaient. Une averse menaçait. Comme si les fées avaient lu dans mes pensées, elles me désignèrent un jeune chêne, dont les feuilles ne paraissaient pourtant pas offrir une meilleur protection que les autres. Je me déplaçais pourtant en dessous avec ma fille. Ma femme qui était en retrait attendit sous un autre arbre. L'averse ne dura que quelques minutes et elle s'accompagna de rafales de vent qui soulevaient les branches. Ma femme fut mouillé et pas nous. Devant cette preuve irrévocable, je remerciais chaleureusement les fées en leur adressant une belle quantité d'énergie. La pluie s'est arrêtée. Nous sommes montés sur le tumulus. De cet endroit, la plaine était visible sur des centaines de kilomètres. J'ajustais mon regard. Je vis des centaines de traits indigo pointés vers le ciel. Certains d'entre eux étaient plus rapprochés que d'autres ; il y avait des étendus sans aucun trait (j'ai soupçonné les traits blanc qui les remplaçaient). Et puis au loin, j'ai vu une grande abbaye et depuis la nef de cette église, j'ai vu un rayon bleu s'en échapper.
Quelques gouttes de pluie commencèrent à tomber, nous obligeant à reprendre le chemin du retour. Je saluais respectueusement le grand nain. Celui-ci me dit très clairement que c'était le meilleur moyen de se ressourcer. Mais je ne compris pas immédiatement sa signification. En remontant le sentier, la présence des petits êtres m'apparaissait plus clairement et je vis alors que l'arbre aux milles yeux était en réalité un arbre à fées. Elles étaient vraiment joyeuses, et virevoltaient maintenant tout autour de nous. Leur vitesse ne permettait pas de les voir à l'oeil nu, mais quelque chose les signalait sans conteste quand elles se déplaçaient. Une averse menaçait. Comme si les fées avaient lu dans mes pensées, elles me désignèrent un jeune chêne, dont les feuilles ne paraissaient pourtant pas offrir une meilleur protection que les autres. Je me déplaçais pourtant en dessous avec ma fille. Ma femme qui était en retrait attendit sous un autre arbre. L'averse ne dura que quelques minutes et elle s'accompagna de rafales de vent qui soulevaient les branches. Ma femme fut mouillé et pas nous. Devant cette preuve irrévocable, je remerciais chaleureusement les fées en leur adressant une belle quantité d'énergie. La pluie s'est arrêtée. Nous sommes montés sur le tumulus. De cet endroit, la plaine était visible sur des centaines de kilomètres. J'ajustais mon regard. Je vis des centaines de traits indigo pointés vers le ciel. Certains d'entre eux étaient plus rapprochés que d'autres ; il y avait des étendus sans aucun trait (j'ai soupçonné les traits blanc qui les remplaçaient). Et puis au loin, j'ai vu une grande abbaye et depuis la nef de cette église, j'ai vu un rayon bleu s'en échapper.
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